Ebola : des compagnies aériennes africaines ne desservent plus la Sierra Leone et le Liberia

99

L'épidémie de fièvre hémorragique Ebola a fait plus de 670 morts en Afrique de l'Ouest. Arik Air et Asky ont décidé de stopper leurs vols vers les deux pays les plus touchés : la Sierra Leone et le Liberia.

Face à l'épidémie Ebola, la compagnie aérienne nigériane, Arik Air a annoncé le 29 juillet 2014 qu'elle stoppait ses vols au départ et à destination de la Sierra Leone et du Liberia jusqu'à nouvel ordre. Sa consœur togolaise Asky avait pris une mesure similaire peu de temps avant. De plus, le transporteur basé à Lomé a indiqué que ses passagers au départ de la capitale guinéenne, Conakry, passeront par un contrôle sanitaire.
Après ces décisions, l'Organisation de l'aviation civile internationale et l'OMS ont indiqué qu'elles allaient se réunir pour trouver des moyens de limiter la propagation de la maladie déjà observée dans 4 pays d'Afrique de l'ouest : la Sierra Leone, le Liberia, la Guinée et le Nigéria. «Jusqu'à ce (mardi) matin (avant la décision d'Asky) cela ne touchait pas l'aviation civile, mais maintenant nous sommes concernés», a confié le secrétaire général de l'OACI, Raymond Benjamin.
Le Liberia a déjà indiqué que ses frontières «seront fermées». Seulement les principaux aéroports et trois grands accès terrestres resteront ouverts. Les voyageurs les empruntant seront soumis à des tests de dépistage.

Ebola n'est «pas sous contrôle»
Selon le directeur des opérations de l’organisation Médecins sans frontières, Bart Janssens, la maladie empire et pourrait toucher d'autres pays. «Cette épidémie est sans précédent, absolument pas sous contrôle et la situation ne fait qu’empirer, puisqu’elle s’étend encore, surtout au Liberia et en Sierra Leone, avec des foyers très importants», a-t-il déclaré à la Libre Belgique, le 30 juin 2014. «Nous sommes extrêmement inquiets de la tournure que prend la situation en particulier dans ces deux pays où il y a un manque très important de visibilité de l’épidémie», a-t-il ajouté. Il prévient «Si la situation ne s’améliore pas assez rapidement, il y a un réel risque de voir de nouveaux pays touchés». Il assure qu'«il manque une vision d’ensemble pour comprendre où se situent les principaux problèmes». «C’est à l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et aux gouvernements à déployer et à organiser davantage de moyens pour amener les efforts et la capacité au niveau requis pour commencer un début de contrôle de cette épidémie», a-t-il conclu.