Ryanair affiche de bons résultats semestriels malgré les turbulences

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Le groupe irlandais résiste aux vents contraires dont le report de livraison des B737MAX et le Brexit.

Ryanair Holdings PLC vient de publier les résultats de son premier semestre 2019-2020 (avril à septembre). Et ils sont plutôt bons, avec notamment un résultat net de 1,15 milliard d’euros. Le groupe irlandais, qui rassemble la low-cost du même nom, ainsi que l’autrichienne Lauda, la maltaise Malta Air et la polonaise Buzz (ex Ryanair Sun), a du en effet gérer un kérosène plus cher (la facture a progressé de 22%), des salaires de pilotes renégociés à la hausse, le report de livraison du B737Max (le premier est désormais attendu pour mars-avril prochain), un marché britannique atone dans l’attente du Brexit…

Sur cette période, son trafic a augmenté de 11% à 86 millions de passagers. Les revenus par passager ont progressé de 1%, avec des tarifs en baisse de 5% et des frais ancillaires en hausse de 16%. «La baisse des tarifs est due à la faible demande au Royaume-Uni et à un problème de surcapacité en Allemagne et Autriche» précise-t-on chez Ryanair, ajoutant que la hausse des frais ancillaires était liée à la demande accrue des passagers pour l’embarquement prioritaire et le choix du siège. Le taux de remplissage est resté inchangé à 96%. Autre point positif, 90% des vols sont arrivés à l’heure.

Ryanair s’inscrit toujours dans une dynamique de croissance. Elle a ouvert cette année des bases à Bordeaux, Marseille, Toulouse, Londres-Southend et Berlin, et ouvert 241 nouvelles lignes, rajoutant de nouvelles destinations à son réseau tels l’Ukraine, la Turquie et le Liban, et bientôt la Géorgie et l’Arménie. Elle se montre très offensive notamment sur la France, avec l’ouverture de 35 nouvelles lignes en 2020, dont 27 estivales. Quatre de ses seize bases espagnoles (Tenerife, Lanzarote, Grande Canarie et Gérone) sont en revanche supprimées, ce qui a provoqué de nombreux mouvements sociaux. La colère est d’ailleurs montée d’un cran dans plusieurs pays, chez les pilotes comme chez les PNC, avec des revendications portant sur les conditions salariales, les retraites, les prestations de maternité…