EasyJet présente sa vision de l’aérien à l’UE

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Ciel ouvert, taxes, aéroports, sécurité... les sujets de préoccupations dans le domaine de l'aérien sont nombreux pour Bruxelles. EasyJet a décidé de présenter à l'Union Européenne sa vision du transport aérien et demande d’améliorer la compétitivité du secteur.

Au cours de ces 20 dernières années, la libéralisation du transport aérien a conduit à une concurrence accrue entre les compagnies aériennes. Leurs tarifs ont ainsi été réduire d’1 à 2%. Mais EasyJet l'assure «ces réductions n’ont pas été répercutées au sein des autres secteurs du transport aérien européen, notamment la gestion des aéroports et de l’espace aérien. Il n’existe à l’heure actuelle aucun contrôle efficace des charges et des services au sein des nombreux principaux aéroports européens en situation de monopole». La low-cost britannique préconise 4 changements pour booster les résultats du secteur aérien :
• La conversion du système de double caisse vers un système de caisse unique. Lorsque tous les revenus, ceux directement liés au transport et ceux ayant trait aux activités commerciales, sont pris en compte dans l’élaboration du montant des charges ;
• La réduction du retour sur capital pour les aéroports de 0,5 % ;
• Un accroissement de l’efficacité d’exploitation des aéroports de 10 %, un résultat qui correspondrait à celui atteint par les compagnies aériennes ;
• La suppression de la subvention sur le transfert des passagers.

Carolyn McCall, Directrice générale d’EasyJet, a également présenté la vision de son entreprise à Violeta Bulc, la nouvelle Commissaire européenne aux Transports et à une délégation de députés européens experts du transport. Elle est également intervenue dans un discours devant l’European Aviation Club. «L’Europe est actuellement en train de débattre du cadre réglementaire à mettre en place, au niveau national et communautaire, pour promouvoir la compétitivité du secteur aérien européen. Dans l’intérêt des passagers et des consommateurs, nous croyons que ce cadre réglementaire doit reposer sur une concurrence libre et équitable, la liberté de choix avec des passagers au cœur du processus de décision. Nous appelons les décideurs européens à modifier la directive sur les redevances aéroportuaires et repenser le Ciel unique européen», explique-t-elle. Elle assure «Si nous nous attaquons à ces deux chantiers, notre industrie gagnera en efficacité et en compétitivité, entraînant une baisse du prix des billets et des millions d’euros de PIB équivalent à des centaines de milliers d’emplois».

Sur la question du ciel unique européen, la compagnie propose entre autres une gouvernance partagée afin que les utilisateurs de l'espace aérien puissent bénéficier d'un traitement équitable ou encore que l'adhésion au Ciel unique européen soit sur la base de la participation, «mais avec un financement européen disponible pour ceux qui y participent».

Le transporteur estime également que la concurrence entre les services d'assistance d'escale n'est aujourd'hui pas suffisante. «Ainsi, le coût des prestations est trop cher par rapport au niveau de service offert». La low cost estime enfin qu'il «est essentiel que les compagnies aériennes soient autorisées à échanger les créneaux dont elles disposent afin d'en optimiser les utilisations».