Les patrons d’Uber devant le tribunal correctionnel en septembre – réactualisé

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Pierre-Dimitri Gore-Coty, directeur général d’Uber pour l’Europe de l’Ouest, et Thibaud Simphal, directeur général d’Uber France ont été mis en garde à vue lundi 29 janvier dans le cadre d’une enquête visant à déterminer si UberPop conserve de façon illégale des données privées au-delà des délais prévus par la loi.

L'enquête préliminaire, ouverte en novembre 2014, vise l'application UberPop, considérée comme un système d'« organisation illégale » de mise en relation de clients avec des particuliers pour les transporter contre rémunération, mais sans s’acquitter de charges sociales. Uber précise dans un communiqué que "les deux dirigeants se sont rendus de leur plein gré à la convocation de la BEFTI (la Brigade d’Enquête sur les fraudes aux Technologies de l’Information)". Le Parquet de Paris a publié un communiqué pour faire savoir que la société, son directeur-général France et son directeur pour l'Europe de l'ouest comparaîtront le 30 septembre prochain au Tribunal correctionnel pour "pratique commerciale trompeuse, complicité d'exercice illégal de la profession de taxi, traitement de données informatiques illégal". Dans son communiqué, le Parquet précise que "Les investigations — nombreuses et complexes diligentées dans le cadre de cette enquête, ont été conduites parallèlement aux poursuites engagées contre les chauffeurs employés par la société organisatrice pour exercice illégal de la profession de taxi (absence d’autorisation de stationnement sur la voie publique en attente de clientèle)". Autrement dit, la justice ne s'en prend pas qu'aux lampistes ?

A l’évidence cette intervention de la justice marque une certaine fermeté gouvernementale après la grève des taxis le 25 juin dernier, a pour but de rassurer les taxis sur la réalité des actions engagées par l’Etat.