Les prix des billets de Ryanair vont baisser

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Malgré l'ombre du Brexit et les attentats au Royaume-Uni, Ryanair a vu son bénéfice net progresser de 55% lors du premier trimestre de son exercice fiscal 2017/18. Prenant en compte ses performances et l'importante concurrence sur le marché européen, la low-cost irlandaise prévoit une baisse des prix de ses billets d'avion moyenne de 5% sur le 1er semestre.

Ryanair a transporté 35 millions de passagers entre avril et juin, premier trimestre de son exercice fiscal 2017/18. Cela représente une hausse de 12% par rapport à la même période l'année dernière. La low-cost a également vu son bénéfice net s'envoler de 55% pour atteindre 397 millions d'euros. Son patron Michael O'Leary se félicite de ces performances mais prévient que "le résultat est déformé par l'absence des vacances de Pâques lors du 1er trimestre l'année dernière (contrairement à 2017)". Il rappelle que la compagnie fait face à un environnement difficile avec la faiblesse de la livre sterling et les récents attentats au Royaume-Uni.

Des prix des billets en baisse d'environ 5%
Se penchant sur les mois à venir, Ryanair indique que les prix moyens de ses billets vont baisser de 5% au cours du premier semestre de son exercice fiscal. La compagnie estime également que "le contexte tarifaire va rester très concurrentiel au second semestre". Elle maintient ainsi sa prévision d'une baisse des tarifs moyens de 8% au cours du 2eme semestre de son exercice.

Le trafic passagers devrait pour sa part grimper de près de 11% au premier semestre. En outre, le transporteur irlandais augmente sa prévision de voyageurs transportés lors de l'exercice 2017/18 d'un million de personnes en raison des bonnes performances enregistrées lors du 1er trimestre. Il devrait ainsi gérer 131 millions de clients sur ces 12 mois.

L'entreprise maintient également sa prévision d'un bénéfice net pour 2017-2018 dans la fourchette des 1,40 à 1,45 milliard d'euros.

Ryanair met en garde contre le Brexit
Ryanair s'inquiète toutefois encore des conséquences du Brexit sur ses activités britanniques. Elle souhaite obtenir des détails sur l'impact pour les accords open skies européens afin de pouvoir préparer son programme estival 2019. La société indique "si nous ne sommes pas sûrs des bases juridiques de l'exploitation des vols entre le Royaume-Uni et l'UE d'ici l'automne 2018, nous pourrions être forcés d'annuler les vols et de déplacer certains de nos appareils basés au Royaume-Uni vers l'Europe continentale à compter d'avril 2019". Elle ajoute "nous avons mis au point des plans d'urgence et nous nous adapterons – comme toujours – aux circonstances changeantes dans l’intérêt de nos clients et actionnaires".