Qui aurait pu imaginer qu'une compagnie low cost puisse un jour intégrer l'indice boursier britannique le plus prestigieux : le Footsie ? C'est pourtant ce qui vient d'arriver à EasyJet qui sera désormais dans le calcul du Top 100 de la finance anglaise. Avec 4,8 millions d'euros de capitalisation, Easyjet rejoint IAG et entend obtenir la reconnaissance des investisseurs.
Pari réussi pour le fondateur d'Easyjet qui annonçait, en créant la low cost il y a près de 40 ans, que "Voler en avion ne couterait pas plus cher que d'aller acheter un jean ou prendre une coupe de champagne dans un hôtel de luxe à Londres". Si Stelios Haji-Ioannou est aujourd'hui en passe de refaire la même opération en Afrique, il n'empêche que les actionnaires actuels lui doivent beaucoup. Tout comme ils sont reconnaissants à Carolyn McCall, la Directrice Générale, qui a su s'ouvrir vers de nouveaux marchés comme celui du voyage d'affaires. Mais Easyjet devra faire attention à ce que cette reconnaissance ne lui fasse pas oublier les fondamentaux du transport low cost. Avec des tarifs sur les vols d'une journée qui frôlent parfois ceux de leurs concurrents, le tout sans réel service à bord, Easyjet prend le risque d'être mis en concurrence pour répondre aux attentes de "best buy" des acheteurs voyage. Comme le disait Stelios, en décembre dernier, "Réussir est une bonne chance, c'est durer qu'il faut viser".
L'interview de Carolyn McCall au WTM par John Strickland
