South African Airways proche de l’effondrement

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Après une série d’événements malheureux et des années de pertes d’exploitation, la compagnie aérienne South African Airways se dirige plus vite que jamais vers un effondrement total.

Ayant reçu près de 4 milliards de dollars d’aides publiques depuis 1994, et ayant réalisé son dernier bénéfice en 2011, South African Airways a réussi, tant bien que mal, à survivre. Les nouvelles récentes concernant les salaires du personnel, les grèves des employés, les annulations de vols et les réductions des ventes pourraient être le coup de grâce de la compagnie aérienne.

Lorsque les employés de South African Airways ont déclenché une grève d’une semaine le mois dernier, plusieurs vols ont été annulés et un nombre important de clients ont annulé des réservations, ce qui a coûté 3,4 millions de dollars par jour à la compagnie.

En ce moment, South African Airways attend que le gouvernement dise à la compagnie aérienne si elle sera sauvée une fois de plus avec une aide financière ou si elle sera abandonnée à son triste sort.

Afin de continuer à voler au moins jusqu’en mars 2020, et d’avoir la capacité de payer tout le personnel, South African Airways a demandé un prêt de 200 millions de dollars, mais le gouvernement insiste sur le fait que la compagnie a besoin d’une restructuration radicale pour avoir des chances de survivre.

Lors de la présentation d’un énième plan de restructuration censé garantir l’avenir de la compagnie, le Pdg de South African Airways a évoqué le licenciement de près de 1000 employés sur les 5000 que compte la compagnie.

Faut-il ou non sauver la compagnie ? Même au sein du gouvernement les avis divergent. Pour le ministre des Entreprises Publiques la solution passe par une restructuration radicale alors que son collègue des Finances estime « qu’il faut fermer la compagnie. »

En cas de liquidation, South African Airways devra couvrir des dettes de 2,4 à 4,7 milliards de dollars alors que la vente de ses actifs ne dépasserait pas les 400 millions de dollars. De plus, l’Etat devrait régler plus d’un milliard de dollars de dettes bancaires et de garanties de créanciers avant la fermeture de la compagnie aérienne.

La survie de South African Airways dépendra de l’action du gouvernement et d’une modification radicale de son régime d’exploitation, surtout à la lumière de l’incertitude économique croissante, de l’augmentation du prix du carburant et de la concurrence accrue.