Abdelaziz Bougja : «Chez Véolia, nous avons pu rapatrier nos voyageurs en toute sérénité grâce à la conjugaison de différents outils dont le plus important, incontestablement, a été l’humain».

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En mettant en place dès les premiers jours de la crise une cellule destinée à rapatrier les voyageurs de l'entreprise bloqués un peu partout dans le monde, Abdelaziz Bougja, le Travel manager de Véolia, reconnaît que le rapatriement de ses troupes n'a pas occasionné de trop gros problèmes.

Abdelaziz Bougja : «Chez Véolia, nous avons pu rapatrier nos voyageurs en toute sérénité grâce à la conjugaison de différents outils dont le plus important, incontestablement, a été l'humain».
«Le principal constat que je fais, c'est que la machine n'est pas suffisante pour nous aider à régler des problèmes qui sortent du quotidien. Malgré des outils informatiques puissants, et l'apport de notre agence de voyage qui a rapidement localisé nos voyageurs, c'est le savoir-faire des professionnels de l'entreprise qui a permis de régler les cas les plus complexes ». Pour Abdelaziz Bougja, cette crise va permettre d'étalonner les réponses qu'il faudra apporter face à des circonstances identiques. S'il constate que le train a permis d'aider au rapatriement, un peu comme l'avion l'avait fait pendant les pannes SNCF de décembre dernier, il tient à souligner la force des compagnies traditionnelles qui ont été «plus réactives que les low cost dans bien des cas». Mais l'aide importante est venue de son agence, CWT qui a apporté un soutien logistique en matière d'aide au retour. "On a vu très rapidement que les voyageurs qui ont respecté notre politique voyage, qui sont passés par l'agence de l'entreprise, ont pu bénéficier très rapidement de soutiens logistiques forts et de solutions de rapatriement que ce soit le bus, le taxi, la voiture ou même le co-voiturage".

Mais pour Abdelaziz Bougja, Vice Président de l'AFTM, co-fondateur et animateur de l'Association Marco Polo Voyages d'affaires, il reste regrettable que dans les tables rondes organisées par l'État pendant la crise, les voyageurs d'affaires -ou du moins leurs représentants- n'ont jamais participé à la réflexion qui s'est engagée. Un peu comme si le Gouvernement considérait que le voyageur d'affaires relevait uniquement de l'entreprise et qu'il n'avait pas besoin d'aide immédiate pour répondre aux difficultés qu'il rencontrait sur le terrain. "C'est bien la preuve que nous ne sommes pas encore reconnus à notre juste valeur. A la hauteur de notre poids économique", remarque t-il, "C'est le rôle des associations et des Travel managers de défendre leur image et leur métier pour devenir partie prenante de toutes les grandes décisions qui sont prises dans l'univers du déplacement professionnel et du voyage d'affaires".