Baisse attendue des surcharges « carburant », les compagnies aériennes font l’autruche

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Promptes à remonter la surtaxe carburant dès la moindre hausse du prix du baril de pétrole, les compagnies aériennes ont bien du mal à réagir aussi rapidement alors que le prix moyen des carburants a chuté de plus de 50 % à New York. Conséquence, cette hausse est bien une simple augmentation des tarifs ! Plus personne n'en doute.

Deux associations allemandes de consommateurs veulent demander à Bruxelles de statuer sur la hausse déguisée des billets d’avions réalisée au titre des "surcharges carburants"». La fameuse YQ qui agace les acheteurs de voyages, est loin de disparaître. D’autant qu’aujourd’hui, et pour la majeure partie des compagnies, elle se confond avec les taxes et fait oublier les hausses de ces dernières années.

Si le SNAV avait demandé à Air France d’engager une baisse rapide de la YQ, demande restée sans réponse, d’autres associations se sont également interrogées sur le bien-fondé de maintenir une taxe carburant alors que les prix chutent. VDR, qui regroupe les Travel Managers allemands, n’a jamais caché qu’il y avait "peu de chance de voir les compagnies faire marche arrière". Les compagnies interrogées signalent que la hausse du dollar et les "couvertures" carburant gomment la baisse, ou presque.

Mais la taxe YQ fausse la réalité des analyses tarifaires publiées par IATA. Si l’association fait état d’une baisse du prix des billets d’avion de 2%, elle oublie de préciser que la taxe carburant représente en moyenne, sur deux ans, une hausse de 13 % du prix des billets d’avion. Nul doute que le SNAV devrait remonter au créneau. A-t-il la possibilité de se faire entendre ? On en doute. Seule solution pour les entreprises, renégocier sur les tarifs corporate qui baissent sensiblement depuis six derniers mois.  Faut-il y voir un phénomène de cause à effet ? Pourquoi pas !