
La Commission a estimé que le tarif réduit favorisait les vols intérieurs et à destination des régions les plus proches du Royaume-Uni, «conférant ainsi aux compagnies concernées un avantage économique par rapport à leurs concurrents et faussant la concurrence sur le marché intérieur». Ainsi «pour garantir des conditions de concurrence égales à toutes les compagnies aériennes», Bruxelles a enjoint l’Irlande de demander le remboursement de cet avantage aux transporteurs, dont les principaux bénéficiaires Ryanair, Aer Lingus et Aer Arann. Par contre, Ryanair qui a des relations tendues avec la Commission peut tout de même se réjouir. Bruxelles qui enquêtait entre autres sur ses arrangements financiers noués avec l’aéroport de Tampere-Pirkkala (Finlande), a conclu qu’ils avaient été menés dans «des conditions qu'un investisseur privé, opérant dans les conditions du marché, aurait acceptées». «Les accords se basent notamment sur un plan d’entreprise préalable prévoyant la rentabilité de la stratégie et ne confèrent donc aucun avantage économique à Ryanair. Les résultats d’activité de l’aéroport confirment d’ailleurs ces prévisions», explique l'institution dans son communiqué.