FFTParis – 3mundi : les espoirs déçus d’une fusion abandonnée

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Le communiqué – émanant de FFTParis – est tombé un peu laconique ce lundi 13 septembre : «Malgré le réel potentiel de ce projet de rapprochement, quelques éléments fondamentaux pour sa bonne réussite n’ont finalement pas pu faire l’objet d’un consensus». Les discussions entre les deux partenaires sont rompues.

C’est l’histoire de deux équipes qui semblaient avoir beaucoup de points communs : de l’innovation, de l’envie, un esprit conquérant. En un mot, des valeurs communes qu’elles nous avaient exposées en octobre dernier en annonçant leurs discussions exclusives. Finalement, Frequent Flyer Travel Paris et 3mundi n’ont pas réussi à se mettre d’accord, sauf sur un point très clair : elles ne communiquent pas sur ce qui a achoppé ! «Elles continueront à collaborer au sein des institutions de marché et notamment le Groupe TourCom, comme elles le faisaient déjà auparavant», résume Marc Leidelinger. On entend néanmoins de la déception dans la voix. «On ne travaille pas d’arrache-pied pendant plusieurs mois sur un projet comme celui-là sans être déçu s’il n’aboutit pas», reconnait le Président de FFTParis, mais pas question de tirer dans le dos des ex-futurs-partenaires : «Tout le monde peut se tromper, il n’y a pas mort d’homme». Pour Jordy Staelen qui pilotait le rapprochement avec son associé Simon Renaud du côté de 3Mundi, «La dernière ligne droite des négociations est souvent la plus difficile. C’est là que nous avons mis en évidence des différences importantes». Il n’en dira pas plus même s’il reconnaît que l’opération «qui avait du sens aurait méritée de se faire». Seule certitude, pour Jordy Staelen, «La partie financière, difficile à gérer, était réglée». Problème de pouvoir ou de place dans l’entreprise commune ? Nous ne le saurons pas.

Ce n’est manifestement pas du côté des équipes que le bât blesse, même s’il y avait, très naturellement, de nombreuses questions sur les conséquences du rapprochement. «Il faut que chacun en tire les enseignements. Comme dans toute chose, il faut progresser et avancer», conclut Marc Leidelinger qui explique que « Séparément chacun était connu pour ses qualités d’innovation, de pro-activité, de réactivité. Et bien on va continuer. Séparément. ». Pour Jordy Staelen, les projets prévus en 2014, quelque peu ralentis par l’intégration potentielle de FFTParis, seront relancés : «Nous avons réalisé une fin d’année exceptionnelle», souligne t-il, «A nous de conforter et confirmer notre progression». Du travail sur la planche pour les deux entités. Mais qui sait, un jour peut-être… «Jamais» n’est pas un mot inscrit dans l’ADN des deux TMC.