Faut-il craindre les ondes émises par les téléphones portables ?

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Voilà une question qui anime les partsians et les opposants à la téléphonie mobile. L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) vient de publier les résultats de son évaluation sur les risques liés à l’exposition aux radiofréquences, en particulier celles des téléphones portables. Selon elle, il n’y a pas d’effet sanitaire avéré aux radiofréquences et il n’est pas nécessaire de proposer de nouvelles valeurs limites d’exposition de la population

Il reste que l’Anses souligne, avec des niveaux de preuve limités, que les radiofréquences produisent différents effets biologiques chez l’homme et l’animal. Elle s’appuie par ailleurs sur des publications traitant de la possible augmentation du risque de tumeur cérébrale sur le long terme pour les utilisateurs intensifs de téléphones portables. Enfin, l’Agence doit encore approfondir ses travaux concernant la question des électro-sensibles.

Face à ces études, l’Anses recommande notamment :
• un recours au système de la main-libre pour les utilisateurs intensifs de téléphone mobile en mode conversation, ces utilisateurs devant également privilégier l’acquisition de téléphones affichant des « débits d’absorption spécifique » (DAS) les plus faibles,
• un usage modéré du téléphone mobile pour les enfants,
• une meilleure maîtrise de l’exposition générale aux antennes-relais,
• un affichage systématique du niveau d’exposition maximal engendré pour tous les dispositifs émetteurs de champs électromagnétiques utilisés près du corps (tablettes tactiles, veille-bébé...).