Grève chez CWT ce 29 avril: Bertrand Mabille réfute la notion de gel des salaires

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«Remettre les pendules à l’heure», voilà en substance le message de Bertrand Mabille, le DG de CWT France qui réfute la notion de «gel des salaires» évoquée par les syndicats. S’il ne souhaite pas se prononcer sur l’ampleur de la grève de ce 29 avril, il insiste sur le fait qu’une augmentation des salaires aura bien lieu, d’environ 1,5%.

Le mécanisme d’attribution reste complexe car, si l’on sort l’intéressement de l’ensemble, ce serait 0,5% au titre de l’ancienneté auxquels s’ajoutera une hausse individuelle, modulable. Bertrand Mabille l’affirme : «Nous avons des demandes très claires des salariés pour des augmentations individuelles». A priori logique, car c’est ce type d’augmentation qui reflète la valeur du travail de chacun. Une logique que ne partagent pas toutes les organisations nationales qui prônent une répartition équitable à l’ensemble du personnel. D’où le désaccord et le bras de fer engagé sur le sujet depuis la fin janvier.

Il reste que la grève annoncée pour ce 29 avril pourrait quelque peu bousculer le quotidien des plateaux. Deux syndicats appellent au mouvement, le snepat-FO et la CGT. La CFTC constate les divergences avec la direction mais n'appelle pas au mouvement. Bertrand Mabille ne veut pas se prononcer sur l'ampleur de la grève, se bornant à rappeler sans démagogie que « l’esprit d’entreprise du personnel est fort. Il y a des clients à servir et à écouter ». Au-delà, côté implants dans les entreprises, la situation est sans doute plus lisible. Mais prudence, pour le DG: « Ces implants sont plus souvent proches de l’entreprise cliente que du siège mais cela ne veut pas dire qu’il ne pourrait pas y avoir quelques mouvements d’humeur». Bref, on ne connaîtra l'ampleur du mouvement qu'une fois qu'il sera terminée ! Une lapalissade évidente car les syndicats eux même se refusent à donner des prévisions.

Au-delà, Bertrand Mabille avoue son inquiétude face à la baisse de l’activité «voyage d’affaires» au premier trimestre 2014. «Nous avons signé de très beaux contrats en 2013 ce qui aurait dû nous apporter une très belle année mais ce n’est pas le cas», constate Bertrand Mabille qui se veut factuel. «Les modèles changent, la technologie se développe», reconnait-il, «Il va nous falloir analyser les raisons de cette baisse de marché. Il est vrai que lorsque l’on voit des entreprises comme Alstom supprimer tous les déplacements, on s’inquiète».