La FNAM ne veut pas de la privatisation de l’aéroport de Toulouse-Blagnac

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La clôture des appels d'offres a lieu ce lundi 15 septembre mais sans attendre le choix de l'actionnaire, la FNAM fait savoir qu'elle "refuse le remplacement d’un monopole public par un monopole privé".

L'Etat, aujourd'hui actionnaire majoritaire de la société Aéroport Toulouse-Blagnac (60%), a annoncé cet été son intention de céder une partie de son capital (49.99%) se réservant la possibilité de céder le solde (10.01%), à l'issue d'une période de trois à quatre ans. Dans la foulée, Aéroports de Paris a fait savoir son intérêt. Sans attendre le résultat de l'appel d'offres qui se termine lundi 15 septembre, la FNAM publie un communiqué pour faire savoir qu'elle "n’est pas favorable à cette privatisation qui peut conduire à des abus de position dominante très dommageables pour l’ensemble de la filière (les passagers, les compagnies aériennes et les sous-traitants)". La principale organisation du transport aérien souligne que "La situation présente à Toulouse repose sur un bon équilibre et la gestion actuelle n’appelle pas de remarques majeures de la part des clients et des compagnies aériennes". Elle estime que cette privatisation pourrait en entrainer d'autres (Lyon, Nice, Marseille) ce qui pourrait "fragiliser davantage le transport aérien domestique".

Pour mémoire, l’Aéroport Toulouse-Blagnac est le 4ème aéroport de province avec 7.5 millions de passagers transportés et un chiffre d’affaire de 117 millions d’euros en 2013, soit le 6ème aéroport de France derrière Paris (Orly et Roissy), Nice, Lyon, Marseille.

Ci dessous le communiqué de la FNAM en PDF