Les transports en commun en baisse pour les déplacements domicile/travail

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Le quotidien sans voiture est-il une utopie ? Oui pour les Français qui pensent à 63 % que c’est un vœu pieu inaccessible. Dans l’enquête "Opinions et pratiques environnementales des Français en 2015" publié par le Commissariat général au développement durable, les déplacements individuels ont toujours la côte malgré la montée du collaboratif.

Qu’il s’agisse de se rendre sur leur lieu de travail ou d’aller faire leurs courses, 61 % des enquêtés concernés déclarent utiliser principalement une voiture ou un deux-roues motorisé. L’utilisation couplée des transports en commun et d’un véhicule motorisé connaît une légère hausse en 2015, au détriment de l’usage exclusif des transports en commun qui baisse de trois points pour les trajets domicile-travail (12 %).

De manière générale, les modes de transport dont l’impact environnemental est moindre (marche, vélo, transports en commun) sont moins cités que les années précédentes. Seul le recours à la marche à pied pour se rendre sur son lieu de travail ou d’études a tendance à progresser (9 %). L’usage du vélo reste, quant à lui, assez marginal (1 %), que ce soit pour effectuer le trajet domicile-travail ou pour aller faire ses courses.

En 2015, une large partie de la population (63 %) continue de se montrer pessimiste quant à l’éventualité d’un quotidien sans voiture. Depuis 2011, la part des enquêtés considérant qu’il sera à l’avenir de plus en plus facile d’effectuer ses déplacements quotidiens sans voiture a toutefois progressé de sept points. Désormais, plus d’un tiers des Français estiment ainsi qu’il leur sera bientôt possible de renoncer à l’usage d’un véhicule motorisé pour ce type de trajets. En dépit de cette progression, la valeur observée lors de la dernière enquête reste en léger retrait par rapport aux valeurs enregistrées avant 2010.

Par rapport aux deux années précédentes, la part des enquêtés qui ne voient pas ce qui pourrait les encourager à moins utiliser leur véhicule motorisé baisse un peu, mais continue de représenter plus d’un tiers des personnes interrogées. Cette baisse est la conséquence indirecte de la progression des attentes exprimées en matière de transports en commun. Avant de renoncer à l’usage de leur voiture, 28 % des Français souhaiteraient que l’offre en la matière s’améliore et 10 % voudraient qu’ils soient moins chers.

Par ailleurs, 9 % des enquêtés attendent que des pistes cyclables plus nombreuses et plus sécurisées soient ouvertes à la circulation avant d’opter pour un usage plus régulier du vélo. Contrairement à cette réponse qui atteint en 2015 son plus haut niveau, l’hypothèse d’une augmentation du coût d’utilisation des véhicules motorisés n’est plus considérée comme un facteur d’encouragement à renoncer à utiliser quotidiennement son véhicule : en l’espace de six ans, la part des réponses en ce sens a été divisée par deux.

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