Une pétition a été lancée pour renommer l’aéroport Ronald Reagan

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L'opérateur mobile américain CREDO a lancé une pétition afin que le Ronald Reagan Airport reprenne son ancien nom de Washington National Airport. Derrière cette opération se cache en fait une critique envers le parti Républicain. L'entreprise basée à San Francisco veut ainsi dénoncer l'opposition des élus à redonner son nom d'origine amérindienne au Mont McKinley (le Denali) alors qu'ils ont eux-mêmes débaptisé la plate-forme aéroportuaire en faveur d'un autre président.

Le mont McKinley en Alaska – baptisé ainsi en 1896 en l'honneur du 25eme président des USA alors simple candidat – a repris son nom traditionnel tiré de la langue des Athabascanes d’Alaska : le Denali. Cette décision, visant à reconnaître la culture amérindienne et soutenue par Barack Obama, a suscité de vives critiques des Républicains dont John Boehner, l'actuel président de la Chambre des représentants des États-Unis. Ils se sont dits opposés au retrait du nom d'un président d'un lieu symbolique. Face à ces déclarations, l'entreprise de téléphonie CREDO a décidé de les prendre aux mots. Elle a lancé une pétition pour que Ronald Reagan Airport redevienne le Washington National Airport.

Elle rappelle que la plate-forme dont le nom était une référence au Premier président des USA a été rebaptisée Ronald Reagan à l'initiative des Républicains en 1998. Cette décision avait en son temps également peu réjoui les salariés de l'installation. Ronald Regean avait, en effet, un lourd passif avec l'aérien. Il avait cassé une grève des contrôleurs en licencient 11 000 salariés en 1981.

La pétition de CREDO explique que "Compte tenu de l'indignation et la déception du président de la Chambre des représentants des États-Unis, John Boehner, face à la décision du président Obama de renommer le mont McKinley, il est temps de lui donner l’occasion de réparer ses propres erreurs passées. Signez la pétition pour dire à John Boehner qu'il doit être cohérent lorsqu'il s'agit de nommer des monuments de l'Amérique".

L'entreprise vise les 75 000 signatures. En seulement quelques jours, elle est déjà parvenue à réunir près de 70 000 (soit 93% de son objectif).