EXCLUSIF – Hôtellerie : les prix dans les principales villes du voyage d’affaires du monde

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Dans une situation géopolitique bousculée par les attentats, les prix hôteliers varient fortement selon les pays et les tendances sont contrastées sur un même continent. En exclusivité pour DeplacementsPros.com, les chiffres détaillés pour 15 pays et zones du monde.

Le Baromètre Hôtel Price Radar de HRS Global Hotel Solutions a été réalisé à partir du traitement statistique des données de réservations, au 1er semestre 2016, de l’ensemble des clients HRS à l’international. Ce Baromètre confirme qu'en France, les tarifs hôteliers sont à la baisse sur Paris, très touchée par les attentats. En revanche, les prix montent en province et dans les pays d'Europe de l’Est et du Nord. Ils sont contrastés dans le monde en fonction de l'urgence des situations sécuritaires ou supposées telles, en particulier en Europe.

New York redevient la ville la plus chère du monde

New York est à nouveau la ville qui pèse le plus sur les budgets hébergement des voyageurs d'affaires avec une nuitée à 244€. La grosse pomme avait s'était fait prendre son titre de ville la plus chère au monde par San Francisco (229€ vs 180€ pour New York) au premier trimestre 2016. HRS ajoute "L’explication possible pour New York comme Paris est la montée en puissance de logements "alternatifs" qui exercent une pression à la baisse sur les prix». En Amérique du Nord, le second trimestre a connu un fléchissement des prix notamment à Toronto (-9,5%) et Chicago (-8,5%).

En Chine, hormis Hong Kong (161€/+6,6%), les principales destinations enregistrent aussi un recul : Pékin (80€/-12,1%), Shenzhen (77€/-12,5%), Shanghai (88€/-5,4%), Nankin (69€/-5,5%).
Au regard des prix moyens journaliers du second trimestre, Rio de Janeiro (126€ / -32,3%) comme São Paulo (82€/-22,6%) ne semblent pas avoir profité d’un effet «Jeux Olympiques».

Le tableau international des prix ci dessous en PDF

Des situations contrastées en Europe

Globalement, les hôtels de l’Est et du Nord de l’Europe ont vu leur tarif moyen journalier grimper au second trimestre 2016. La plus forte croissance s'observe à Stockholm (158€/+14,5%), suivie par Helsinki (140€/+13,8%), Copenhague (165€/+10%), Budapest (83%/+5%), Vienne (99€/+3,1%) ou Prague (80€/+2,6%).

En revanche face à l’aggravation du contexte sécuritaire européen, les hôteliers parisiens (-2,7%) et bruxellois (-0,8%) ont réajusté leur tarif à la baisse afin de stimuler les réservations et augmenter leur taux d’occupation. HRS ajoute "Par effet de halo, d’autres capitales européennes comme Berlin (+0%) et Londres (-7,3%) ont probablement subi le contrecoup de ces événements". Toutefois dans le cas de la capitale anglaise, l’annonce du Brexit et la baisse du cours de la livre sterling peuvent aussi expliquer cette baisse tarifaire.

Pour la Turquie et la Russie, la situation géopolitique a eu un impact sur le volume de déplacements et par conséquent sur le prix moyen journalier de la nuitée. Il plonge de -18,8% à Istanbul pour atteindre 78€. A Moscou, il baisse jusqu'à 87€, soit -16,4%). Pour Milan, la baisse des prix (119€ / -13,4%) n’est qu’un réajustement lié à la hausse des prix de l’Exposition Universelle de 2015.

Enfin, Zurich dont les tarifs sont stables reste toujours la ville européenne la plus onéreuse avec une nuitée à 173€.

Les prix détaillés pour l'Europe de l'Ouest, l'Europe de l'Est, et UK-Irlande et Suisse ci dessous en PDF

D'autres pays d'Europe

Dans le détail, ci dessous les PDF détaillés des prix en Allemagne, Autriche, Espagne, Italie et Pologne.

Ci dessous, les PDF détaillés des prix en Asie :

APAC, Chine et Japon.

Les prix constatés par le Baromètre Hotel Price Radar au Moyen Orient

en PDF ci dessous

En France

Les hôtels de la capitale et ceux de province vivent des situations bien différentes. A Paris intra-muros, la tendance baissière est nette même si elle s’est atténuée entre le premier trimestre 2016 (-4,8% pour atteindre 124€ la nuit) et le second (-2,7%/142€ en moyenne la nuitée). HRS estime que "La première explication de ce recul concerne le climat sécuritaire de la capitale qui pèse évidemment sur la fréquentation. Le développement de modes d’hébergements "alternatifs" type AirBnb, particulièrement développé à Paris, constitue une autre grille de lecture à ne pas sous-estimer. Enfin les grèves du mois de juin, par l’impact qu’elles ont pu avoir sur la fréquentation de la capitale, peuvent expliquer indirectement cette tendance baissière".

En revanche, la tendance en Province est clairement orientée vers une augmentation du Tarif moyen journalier. Si le premier trimestre 2016 a été difficile pour Lyon (102€/-5,9%), Marseille (87€/-5,7%), Strasbourg (91€/-3,2%) et Lille (97€/-2,1%), l’effet de rattrapage a été unanime au second trimestre avec des hausses dans l’ensemble des grandes villes de Province, exceptée Cannes (-3%/161€). Entre avril et juin, les plus fortes augmentations tarifaires ont été constatées à Lille (119€/+15,5%), Marseille (109€/+13,5%), Toulouse (101€/+7,5%), Lyon (113€/+6,6%) et Nice (132€/+6,5%).

L’hôtellerie provinciale a également pu compter sur l’effet «Euro 2016» contrairement à la capitale. Les tarifs sur la période de la compétition (10 juin – 10 juillet 2016) reflètent, de manière plus marquée, la tendance constatée sur le second trimestre avec le trio Marseille (+62% vs 2015), Lille (+28%) et Lyon (+26%) en nette hausse alors que le tarif moyen journalier sur Paris chute (127€ soit -4%) par rapport à la même période en 2015.

Emmanuel Ebray, Directeur de HRS France estime: "Compte tenu de la volatilité des prix dans certaines destinations, il demeure essentiel pour les entreprises d’optimiser à la fois leur programme hôtels de façon continue grâce à des données internes et du marché, tout en ayant la possibilité de s’appuyer sur des solutions de Best Buy".
Les prix détaillés en France ci dessous en PDF