[Retour Lauriers2021] EDV : « On aimerait faire autre chose que demander des aides ! »

188
Les EDV s'élèvent contre la surcharge NDC d'Air France

Récompensée par un Laurier d'honneur pour l'ensemble de son action depuis le début de la crise, l'association professionnelle les Entreprises du Voyage (EDV) va poursuivre son travail de représentation auprès des instances politiques. Son président Jean-Pierre Mas aimerait cependant s'attaquer à d'autres sujets durant l'année 2022.

Comment avez-vous interprété le Laurier d'Honneur qui a été décerné aux Entreprises du Voyage (EDV) lors des derniers Lauriers du Voyage d'Affaires ?

Déjà, ça a été une surprise : nous n'avons fait que notre boulot. Mais aussi un plaisir : comme une reconnaissance de la qualité des soutiens que nous avons su obtenir.

On imagine que vous souhaiteriez une année 2022 moins chargée, qui serait la traduction d'une année moins problématique pour le secteur du voyage.

Je le dirais autrement : je nous souhaite une année où l'activité des EDV ne devrait plus se concentrer sur l'obtention de soutiens financiers mais qui s'attaquerait à d'autres sujets, fondamentaux pour nos professions : la formation, la digitalisation, la communication...

Très concrètement, quels sont vos dossiers pour 2022 ?

Ils sont de deux types. Le premier est de très court terme et concerne malheureusement encore l'impact de la crise sanitaire. Nous demandons une baisse du seuil de perte de chiffre d'affaires pour la prise en charge des charges fixes (actuellement de 50%) et de la prise en charge intégrale du chômage partiel (actuellement de 65%). En outre, nous demandons une exonération des charges sociales pour les entreprises de notre secteur tant qu'elles subirons un tel marasme.

Pour le moyen terme, nous voulons que les entreprises que nous représentons soient étroitement associées au Plan de relance du tourisme décidé par le gouvernement.

Pour les sujets à plus long terme, j'en vois trois prioritaires : la digitalisation de nos entreprises; la communication pour promouvoir l'intermédiation : ce n'est pas seulement des coûts supplémentaires, ce sont des garanties de service et de sécurité; et aussi travailler sur l'attractivité de nos métiers qui souffrent parfois de salaires trop bas, parfois d'une image liée à un impact sur le réchauffement climatique...