Passages aux frontières à Roissy et Orly : les temps d’attente sont faibles, selon ADP

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Le groupe aéroportuaire et la Police aux frontières, chiffres de leur baromètre mensuel commun à l’appui, affirment que les temps d’attente sont satisfaisants à Roissy et Orly. Ils reconnaissent néanmoins devoir améliorer encore le service et anticiper les grands événements à venir. Au moins 500 agents de contrôle frontières seront recrutés à Roissy et Orly d’ici fin 2024.

Les résultats peuvent surprendre au regard du buzz négatif qui circule sur les contrôles de la Police aux Frontières. La direction de la PAF et le Groupe ADP (Aéroports de Paris) viennent en effet de communiquer le bilan mensuel des temps d’attente des passagers, aux différents points de contrôles frontières de Paris-CDG et Orly, dans le cadre de leur dernier baromètre (chiffes ADP audités) du mois de janvier 2023. Et ils n’ont rien d’alarmant (sauf peut-être pour les 1% restants…). A Roissy, sur près de 2,5 millions de passagers “internationaux” (hors Schengen), 90% ont attendu moins de 10 minutes, 98% moins de 30 minutes et 99% moins de 45 minutes.

A Orly, sur près de 818 000 passagers des vols internationaux, 87% ont attendu moins de 10 minutes, 98% moins de 30 minutes et 99% moins de 45 minutes. “La part des passagers qui ont attendu plus de 30 minutes est extrêmement faible (…). Ces chiffres permettent de dégonfler la baudruche qui tendrait à dire que les aéroports parisiens sont les pires au monde. Ce n’est pas le cas” a insisté Augustin de Romanet, lors d’un point presse ce mercredi à Paris. Le PDG du Groupe ADP a toutefois reconnu qu’il restait un important travail à effecteur pour améliorer la gestion des files lorsqu’elles surviennent, sans pour autant devoir dégager des moyens financiers considérables.

Nous savons qu’il existe parfois des goulots d’étranglement, lorsque trois ou quatre gros porteurs arrivent en même temps, a-t-il poursuivi, ajoutant avoir demandé à ses équipes d’adopter une approche “hôtelière” et “humaine” des files d’attente les plus longues, avec une prise en charge des personnes des plus fragiles (handicapés, femmes enceintes…), la distribution de bouteilles d’eau…

Fabrice Gardon, directeur central de la police aux frontières, a pour sa part rappelé que la qualité des passages aux frontières concernait aussi l’image de la France, qu’il s’agissait du premier contact avec notre pays, que se profilaient la Coupe du Monde de rugby cette année et les Jeux Olympiques de Paris l’an prochain. Il a ainsi annoncé que les effectifs allaient fortement augmenter dans les prochains mois, avec le recrutement d’ici fin juin d’au moins 255 agents de contrôle frontières à Roissy et Orly, et au moins 500 d’ici fin 2024, soit une hausse de 20% environ des personnels de la PAF dans les deux aéroports parisiens.

De quoi mieux “armer” les 268 “postes de travail” en permanence en première ligne à Roissy et Orly, soit ceux qui assurent le contrôle de passagers et ceux qui supervisent les sas Parafe. Et Fabrice Gardon de préciser que les recrutements s’étalaient jusqu’à fin 2024 afin de tenir compte également de l’entrée en vigueur – désormais prévue l’an prochain, sans date encore précise – du protocole “Entry/Exit System” (EES), système visant à renforcer le contrôle aux frontières des ressortissants extra-européens entrant dans l’un des pays membres, dont les Britanniques depuis le Brexit

Le directeur central de la police aux frontières a par ailleurs indiqué que le nombre de sas Parafe allait fortement augmenter dans les prochains mois. Et ces systèmes de passages automatisés vont être encore modernisés afin d’offrir davantage de souplesse dans leur usage.