La rentrée est traditionnellement la période où fleurissent les livres blancs autour du travel management. 2014 n’échappe pas à la règle avec un document de 40 pages, produit par 3mundi, qui bouscule les idées reçues sur les évolutions et perspectives des métiers liés à la gestion des déplacements professionnels d’une entreprise.
L’éditorial de ce livre blanc, signé par les deux cofondateurs de 3mundi (Jordy Staelen & Simon Renaud) donne le ton. Si de façon pudique, voir politiquement correct, ils rappellent que le métier de Travel manager offre des perspectives, ils reconnaissent aussi que la nouvelle génération qui arrive à des postes de TM n’a plus forcément ni le même visage, ni la même méthodologie que les plus anciens dans le métier. Et pour illustrer cette mutation, ils utilisent un terme moderne, qui résume assez bien les évolutions attendues par la profession, celui de Travel manager 3.0.
Faut-il y voir une querelle entre les anciens et les modernes, entre les adeptes d’une méthodologie du «rien ne bouge» et ceux persuadés que l’évolution du métier passera par l’élargissement de leur périmètre d’activité et l’intégration de nouvelles méthodes d’acquisition et de gestion des voyages et de services ou de suivi des voyageurs ? A priori, ce livre blanc veut aller plus loin que le simple constat de l’existant même si, dans les premières pages, les auteurs précisent que de nouveaux challenges s’offrent au Travel manager dont les qualités dépassent la simple vision «voyage». Sans l’écrire aussi nettement, on comprend bien que les auteurs prennent date et que sans évolution, l’avenir de l’existant est compromis.
En dressant l’historique de la profession, l’origine de celles et ceux qui occupent aujourd’hui un poste de Travel manager et qui en porte encore le titre, ce livre blanc aborde les différentes problématiques qui différencient les attentes des chargées de voyages anglophones et leurs homologues français. L'expression "TM 3.0" prend ici toute sa valeur. Face à la technologie, le retard hexagonal reste fort. Mais cette différence d’approche synthétise assez bien la prudence française, souvent polluée par le carriérisme. D’autant que la mutation ne se limite pas seulement à l’évolution technologique des déplacements professionnels. Elle se fait à tous les niveaux de l’entreprise et plus particulièrement aux fonctions charnières comme les achats et les services généraux.
Une fois posées ces questions, analysée la situation actuelle et regardé quels étaient les alliés naturels du Travel manager, le livre blanc évoque ce que 3mundi appelle pudiquement : «la nouvelle génération». Au-delà de la simple application de la politique voyages ou de la mise en adéquation des fournisseurs avec les attentes de l’entreprise, on se rend vite compte que le champ d’intervention du TM dépasse très largement ce qu’il imagine aujourd’hui. Bien évidemment, et les auteurs le rappellent, la technologie est un pilier de l’innovation sans être pour autant le seul vecteur de développement. Le «change management» est à la fois l’optimisation des moyens et la gestion humaine qui est associée.
L’intérêt de l’ouvrage réside pour beaucoup dans la vision à déployer par le Travel management via le voyageur et ce qu’il utilisera pour optimiser les déplacements et sa vision d’acheteur avec ses « clients » internes. Repenser une politique voyages basée sur l’humain, gérer la rigueur et la contrainte en optimisant les exceptions et en généralisant le dialogue sont des points essentiels pour une meilleure performance sur le terrain. Lucidement, nos experts posent la question qui titille aujourd’hui un très grand nombre d’entreprises : faut-il intégrer le Travel Manager ou doit-on rechercher un expert externalisé ? Les réponses varient ici selon la taille de l’entreprise, ses objectifs et ses ambitions. Mais force est de constater que le Business Travel Outsourcing, BTO, est devenu un outil de travail dans bien des PME/PMI, persuadées que le savoir est duplicable une fois les process déterminés par les spécialistes. Une vision qui conduit un grand nombre de Travel Manager à se retrouver aujourd’hui sur le carreau faute d’avoir su développer leur périmètre de connaissances.
On notera également un excellent témoignage de notre ami Scott Gillespie qui évoque ce que l’on appelle aujourd’hui le «trip fiction», une approche novatrice pour évoquer et expliquer les frictions liées aux voyages, la mesure du fossé entre les achats et les salariés sans oublier les indispensables règles pour intégrer « les guerriers de la route » à la politique globale de déplacements de l’entreprise.
Enfin, ce livre blanc dresse un portrait, sans doute un peu idéalisé, du Travel manager 3.0. Présenté comme une super pieuvre dotée de savoirs multiples, il est capable d’intervenir à tous les niveaux de la mobilité. Pour 3mundi, cette perle rare maîtrise les dépenses, la technologie, la relation voyageurs sans oublier une vision de consultant qui lui permet de dépasser le cadre de son entreprise pour s’intégrer, de façon plus large, à une profession en perpétuelle mutation. Vision optimiste ? Certainement pas mais loin d’être présente en France, même si la nouvelle génération, issue de l’Escaet ou du MAI est déjà formée à cette vision du métier.
Dans quelques jours, l’AFTM sortira son livre blanc sur un thème un peu identique mais à destination des PME-PMI. Il sera intéressant de regarder quelle vision du TM l’Association veut apporter au sein des structures économiques de petite ou moyenne taille. On comprendra mieux alors les pistes professionnelles qui s’ouvrent au TM pour les deux années à venir. Après, sans doute, il sera trop tard pour une remise à niveau du poste.
3mundi aura le mérite d’avoir jeté les bases d’un débat dont la mise en œuvre se fera très vite. Mobilité et open booking sont loin d’être de simples «gros mots» qui effrayent les acheteurs. Bien au contraire. En apportant une vision pour demain, la TMC balaye l’existant au profit d’un partenariat agence/entreprise, première pierre intelligente d’une externalisation réussie.
Consultez le livre blanc de 3mundi en cliquant ici
Faut-il y voir une querelle entre les anciens et les modernes, entre les adeptes d’une méthodologie du «rien ne bouge» et ceux persuadés que l’évolution du métier passera par l’élargissement de leur périmètre d’activité et l’intégration de nouvelles méthodes d’acquisition et de gestion des voyages et de services ou de suivi des voyageurs ? A priori, ce livre blanc veut aller plus loin que le simple constat de l’existant même si, dans les premières pages, les auteurs précisent que de nouveaux challenges s’offrent au Travel manager dont les qualités dépassent la simple vision «voyage». Sans l’écrire aussi nettement, on comprend bien que les auteurs prennent date et que sans évolution, l’avenir de l’existant est compromis.
En dressant l’historique de la profession, l’origine de celles et ceux qui occupent aujourd’hui un poste de Travel manager et qui en porte encore le titre, ce livre blanc aborde les différentes problématiques qui différencient les attentes des chargées de voyages anglophones et leurs homologues français. L'expression "TM 3.0" prend ici toute sa valeur. Face à la technologie, le retard hexagonal reste fort. Mais cette différence d’approche synthétise assez bien la prudence française, souvent polluée par le carriérisme. D’autant que la mutation ne se limite pas seulement à l’évolution technologique des déplacements professionnels. Elle se fait à tous les niveaux de l’entreprise et plus particulièrement aux fonctions charnières comme les achats et les services généraux.
Une fois posées ces questions, analysée la situation actuelle et regardé quels étaient les alliés naturels du Travel manager, le livre blanc évoque ce que 3mundi appelle pudiquement : «la nouvelle génération». Au-delà de la simple application de la politique voyages ou de la mise en adéquation des fournisseurs avec les attentes de l’entreprise, on se rend vite compte que le champ d’intervention du TM dépasse très largement ce qu’il imagine aujourd’hui. Bien évidemment, et les auteurs le rappellent, la technologie est un pilier de l’innovation sans être pour autant le seul vecteur de développement. Le «change management» est à la fois l’optimisation des moyens et la gestion humaine qui est associée.
L’intérêt de l’ouvrage réside pour beaucoup dans la vision à déployer par le Travel management via le voyageur et ce qu’il utilisera pour optimiser les déplacements et sa vision d’acheteur avec ses « clients » internes. Repenser une politique voyages basée sur l’humain, gérer la rigueur et la contrainte en optimisant les exceptions et en généralisant le dialogue sont des points essentiels pour une meilleure performance sur le terrain. Lucidement, nos experts posent la question qui titille aujourd’hui un très grand nombre d’entreprises : faut-il intégrer le Travel Manager ou doit-on rechercher un expert externalisé ? Les réponses varient ici selon la taille de l’entreprise, ses objectifs et ses ambitions. Mais force est de constater que le Business Travel Outsourcing, BTO, est devenu un outil de travail dans bien des PME/PMI, persuadées que le savoir est duplicable une fois les process déterminés par les spécialistes. Une vision qui conduit un grand nombre de Travel Manager à se retrouver aujourd’hui sur le carreau faute d’avoir su développer leur périmètre de connaissances.
On notera également un excellent témoignage de notre ami Scott Gillespie qui évoque ce que l’on appelle aujourd’hui le «trip fiction», une approche novatrice pour évoquer et expliquer les frictions liées aux voyages, la mesure du fossé entre les achats et les salariés sans oublier les indispensables règles pour intégrer « les guerriers de la route » à la politique globale de déplacements de l’entreprise.
Enfin, ce livre blanc dresse un portrait, sans doute un peu idéalisé, du Travel manager 3.0. Présenté comme une super pieuvre dotée de savoirs multiples, il est capable d’intervenir à tous les niveaux de la mobilité. Pour 3mundi, cette perle rare maîtrise les dépenses, la technologie, la relation voyageurs sans oublier une vision de consultant qui lui permet de dépasser le cadre de son entreprise pour s’intégrer, de façon plus large, à une profession en perpétuelle mutation. Vision optimiste ? Certainement pas mais loin d’être présente en France, même si la nouvelle génération, issue de l’Escaet ou du MAI est déjà formée à cette vision du métier.
Dans quelques jours, l’AFTM sortira son livre blanc sur un thème un peu identique mais à destination des PME-PMI. Il sera intéressant de regarder quelle vision du TM l’Association veut apporter au sein des structures économiques de petite ou moyenne taille. On comprendra mieux alors les pistes professionnelles qui s’ouvrent au TM pour les deux années à venir. Après, sans doute, il sera trop tard pour une remise à niveau du poste.
3mundi aura le mérite d’avoir jeté les bases d’un débat dont la mise en œuvre se fera très vite. Mobilité et open booking sont loin d’être de simples «gros mots» qui effrayent les acheteurs. Bien au contraire. En apportant une vision pour demain, la TMC balaye l’existant au profit d’un partenariat agence/entreprise, première pierre intelligente d’une externalisation réussie.
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