La maturité achat conditionne les actions liées à l’approche coût total. Alors pourquoi ce qui est possible dans les pays Anglo-Saxons ne l’est-il pas en France ? Tout simplement parce que les achats sont considérés comme une fonction support et non comme une fonction stratégique de l’entreprise permettant de protéger et de maximiser… la marge nette ! Mais le fait générateur est intéressant.
En 2012, ARIBA (plateforme achat maintenant rattachée à SAP) publiait les résultats d’une étude qui prouvait que 16% des entreprises Française avait les achats représentés dans leur comité exécutif. Au Bénélux, ce chiffre est de 86% et de 100% pour les pays Anglo-Saxons.
A qui la faute ? Au corporatisme exacerbé des écoles de commerce et de management car la France fait la part belle à la vente, mais pas aux achats. De fait, seules deux formations se distinguent dans ce domaine (le DESMA et le MAI).
La France n’a pas de culture achats, privant cette fonction d’exposer ses stratégies, de les faire approuver et surtout, de les implémenter avec un minimum de déviance de la part des acteurs. Il en résulte un retard dans le management des coûts de production, des coûts de structure et de la décomposition des prix de vente. En bref, les problématiques liées au mauvais alignement acheteurs/vendeurs/utilisateurs sont très souvent exacerbées et « plante » le système.
L’investissement dans la fonction achat peut pourtant se révéler rémunérateur. Que ce soit au niveau organisationnel, managérial ou stratégique. La formation achat est, quant à elle, un formidable vecteur pour booster une carrière professionnelle. Certaines écoles l’ont intégré dans leur cursus (comme l’ESCAET par exemple), et intègrent dorénavant cette notion et les techniques qui y sont associées. Malheureusement, les cas sont trop peu nombreux pour permettre une monté en puissance de la fonction et surtout un accroissement de la maturité achat permettant la mise en place de stratégies rémunératrices.
Qu’on se le dise, passer du travel management à l’achat voyage est une étape capitale à franchir au plus vite. C’est peut-être cela le travel management 3.0…
Yann Le Goff,
Acheteur.
A qui la faute ? Au corporatisme exacerbé des écoles de commerce et de management car la France fait la part belle à la vente, mais pas aux achats. De fait, seules deux formations se distinguent dans ce domaine (le DESMA et le MAI).
La France n’a pas de culture achats, privant cette fonction d’exposer ses stratégies, de les faire approuver et surtout, de les implémenter avec un minimum de déviance de la part des acteurs. Il en résulte un retard dans le management des coûts de production, des coûts de structure et de la décomposition des prix de vente. En bref, les problématiques liées au mauvais alignement acheteurs/vendeurs/utilisateurs sont très souvent exacerbées et « plante » le système.
L’investissement dans la fonction achat peut pourtant se révéler rémunérateur. Que ce soit au niveau organisationnel, managérial ou stratégique. La formation achat est, quant à elle, un formidable vecteur pour booster une carrière professionnelle. Certaines écoles l’ont intégré dans leur cursus (comme l’ESCAET par exemple), et intègrent dorénavant cette notion et les techniques qui y sont associées. Malheureusement, les cas sont trop peu nombreux pour permettre une monté en puissance de la fonction et surtout un accroissement de la maturité achat permettant la mise en place de stratégies rémunératrices.
Qu’on se le dise, passer du travel management à l’achat voyage est une étape capitale à franchir au plus vite. C’est peut-être cela le travel management 3.0…
Yann Le Goff,
Acheteur.
