Les managers sont séduits mais peu formés aux outils 2.0

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En veille sur les tendances et les besoins émergents des entreprises, la société Aastra a lancé une enquête en partenariat avec NotezIT, demandant aux cadres dirigeants des entreprises françaises de tous secteurs et toutes tailles confondus «Êtes-vous un collaborateur 2.0 ?». Cette enquête, publiée le 26 avril 2012, montre que si les dirigeants sont séduits, ils sont encore réticents au changement entrainés par ces outils 2.0.

Les managers sont séduits mais peu formés aux outils 2.0
Les cadres dirigeants interrogés identifient 2 types d’outils 2.0 faisant partie intégrante de la stratégie de leur entreprise. En premier lieu, les outils de travail collaboratif (partage de documents/applications, réunions virtuelles, etc.) pour 52 % des sondés et les communications unifiées (vidéoconférence, convergence fixe-mobile, etc.) pour 51 % d’entre eux. Ainsi l’étude d’Aastra montre que les entreprises privilégient l’intégration d’outils 2.0 orientés vers la productivité et la collaboration. En revanche, la notion d’e-réputation, pourtant vitale pour les entreprises, ne semble pas être entrée dans les mœurs ni dans les priorités stratégiques des sociétés.

Une perception de l’utilité des outils 2.0 très contrastée
L’enquête révèle que la perception de l’utilité des services 2.0 est très contrastée selon le type d’outils. On retrouve sans surprise les outils de travail collaboratifs et les communications unifiées crédités des meilleurs scores en la matière. A l’inverse, seuls 20 % des répondants considèrent comme très utile les outils Web 2.0, présence/ messagerie instantanée et ils sont moins de 5 % dès lors qu’il s’agit des réseaux sociaux et des services liés à l’e-réputation. Il s’agit pourtant d’outils fréquemment utilisés, à titre personnel notamment. En effet l’étude montre une fréquence d’utilisation quotidienne assez élevée pour les services 2.0 tels que les mails personnels (83 %), les services Wikis / blogs (34 %), LinkedIn / Viadeo (31 %) puis Facebook (26 %), MSN, Skype, Gtalk, (23 %), Twitter (21 %), YouTube (20 %).

Un accompagnement au changement perfectible
D’après ce sondage, 42 % des entreprises ayant mis en place des outils 2.0 procèdent à des formations spécifiques sur ces outils. Bien qu’ils modifient les modes de travail et d’organisations hiérarchiques dans les entreprises, on constate une faible implication de la DRH sur ces projets (15 %) ainsi qu’un taux de formation des managers - sur les nouveaux modes de management induits par les services 2.0 - inférieur à 30 %.

Des obstacles au développement des outils 2.0 dans la sphère professionnelle
Il s’avère que les freins au déploiement d’outils 2.0 sont en 1er lieu d’ordre culturel : 38 % des sondés évoquent ainsi la difficulté pour l’entreprise de faire évoluer ses habitudes et ses process. Viennent ensuite les facteurs techniques avec le manque de compétences en interne (34 %) et les craintes quant à la sécurité et à la confidentialité des données (34 %). Le manque de visibilité en termes d’utilité et de RoI sont également pointés du doigt pour 32 % des répondants. Il est vrai que les outils 2.0 les plus connus sont ceux qui sont aujourd’hui largement diffusés auprès du grand public, et qui peuvent à ce titre être considérés comme des «gadgets» peu adaptés au monde de l’entreprise.