Les services additionnels ont rapporté 32,5 milliards de dollars aux compagnies aériennes en 2011

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Amadeus estime que les revenus des services additionnels proposés aux passagers par les compagnies aériennes ont augmenté de 9,9 milliards de dollars dans le monde et ont atteint un total de 32,5 milliards de dollars en 2011. Les champions de la vente de produits (bagages supplémentaires, WiFi, billets flexibles, programmes de fidélité…) sont AirAsia, Aer Lingus, easyJet, Ryanair ou Spirit Airlines suivis par les transporteurs aériens américains.

Les services additionnels ont rapporté 32,5 milliards de dollars aux compagnies aériennes en 2011
Les revenus additionnels constituent désormais un élément essentiel de la rentabilité des compagnies aériennes du monde entier. L'Association Internationale du Transport Aérien (IATA) a revu à la baisse, de 4 milliards de dollars, ses prévisions de bénéfices pour 2011, indiquant que les compagnies aériennes allaient consacrer cette année 10 milliards d'euros de plus aux dépenses de carburant. Ce sont les 32,5 milliards de dollars générés par les revenus additionnels qui ont permis aux transporteurs aériens de compenser l’envolée des frais de kérosène et ainsi ne pas tomber dans le rouge. Pour la deuxième année consécutive, l'enquête Amadeus Worldwide Estimate of Ancillary Revenue for 2011 d’Amadeus et IdeaWorks ont calculé le poids qu'avaient aujourd’hui les revenus additionnels dans l’activité aérienne mondiale. Les résultats de l’analyse font apparaître plusieurs catégories, selon l'aptitude du transporteur à générer des revenus additionnels. Les scores relatifs au pourcentage des revenus caractéristiques des quatre catégories définies ont ensuite été extrapolés aux revenus d'exploitation d'une liste mondiale de 203 compagnies aériennes. Les quatre catégories retenues sont les suivantes :

Les champions des revenus additionnels. Il s’agit des transporteurs qui affichent le plus fort pourcentage de revenus additionnels par rapport à leurs revenus d’exploitation. La moyenne enregistrée dans cette catégorie est de 19,8%, en légère progression par rapport à 2010 (19,4%). Figurent dans ce groupe des compagnies comme AirAsia, Aer Lingus, easyJet, Ryanair ou Spirit Airlines.

Les grandes compagnies américaines. Les grandes compagnies basées aux États-Unis enregistrent d'importants revenus additionnels, grâce aux programmes de fidélité (« frequent flyer ») et à la facturation des bagages. La moyenne dans cette catégorie est de 11,9%, ce qui représente une augmentation sensible par rapport à 2010 (7,2%). Y figurent par exemple les compagnies Alaska, American et United.

Les compagnies Low Cost. Dans le monde entier, les low costs s’appuient généralement sur un mix de prestations « à la carte » leur permettant d’afficher de bons résultats en matière de revenus additionnels. La moyenne dans cette catégorie est de 6,5%, en progression par rapport à l’an dernier (5,4%). On peut ici citer, par exemple, AirTran, Blue1, IndiGo, Jazeera Airways, Pegasus et Spring Airlines.

Les compagnies classiques. Cette catégorie comprend les compagnies restantes ; c'est la plus importante par le nombre de compagnies qu'elle rassemble. Les revenus relatifs aux services additionnels peuvent provenir des frais de bagages excédentaires ou lourds facturés, ou de certaines activités en partenariat réalisées dans le cadre d'un programme de fidélité. Le taux moyen, à 2,9%, n’a pas changé. On peut citer dans cette catégorie : Air France, Air China, Emirates, Finnair, LAN, Qatar Airways ou encore Singapore Airlines.

La catégorie Grandes compagnies américaines enregistre cette année encore des revenus additionnels qui représentent 38% des revenus globaux. Mais ces 12,5 milliards de dollars ne représente que sept compagnies : Alaska Airlines, American, Continental, Delta, Hawaiian, United et US Airways. Un résultat à opposer à ceux des revenus obtenus par les "transporteurs traditonnels" 10,9 milliards de dollars (soit 34% du total mondial) à partager entre les 140 compagnies. Elles profitent également de l’attitude de consommateurs demandeurs de programmes de fidélité (« frequent flyers »). La vente de miles représente plus de 6,5 milliards de dollars par an pour les seuls États-Unis. Les bagages payants constituent environ 20% des recettes additionnelles des transporteurs américains. Le reste est généré par toute une gamme de prestations « à la carte » ou donnant lieu à commission comme l’achat de produits alimentaires ou de boissons, ou encore le wifi et les réservations hôtelières. Hors des États-Unis, la répartition des recettes issues des services additionnels est difficile à établir, en raison des grandes différences qui existent entre les transporteurs. L’Australie, le Brésil ou le Canada, tirent elles aussi des revenus notables de la vente de miles et de points à des banques, des hôtels, des enseignes de la grande distribution, voire, directement, aux membres de leurs programmes.

IdeaWorks considère que l’augmentation de 9,9 milliards de dollars constatée à l’échelle mondiale est due à 48% à une hausse globale des revenus et de l’activité voyageurs. Pour dire les choses simplement : la croissance du nombre de passagers explique les résultats constatés en bout de course. Les 52% restants sont le fruit des efforts des compagnies aériennes qui ont beaucoup diversifié leurs services proposés ainsi qu’une meilleure promotion de ceux-ci.