Let me make you an offer you can’t refuse*

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Depuis que les entreprises font voyager leurs cadres en classe éco, il faut apprendre à ruser pour obtenir un surclassement ou un avantage ! On a déjà vu de vrais faux malades en vol exiger d’être allongés et, parait-il, un faux plâtre a même tenté de faire « pleurer » l’équipage face à la douleur […]

Depuis que les entreprises font voyager leurs cadres en classe éco, il faut apprendre à ruser pour obtenir un surclassement ou un avantage ! On a déjà vu de vrais faux malades en vol exiger d’être allongés et, parait-il, un faux plâtre a même tenté de faire « pleurer » l’équipage face à la douleur qui l’étreignait au moment d’embarquer en classe bétaillère. Des petits malins.
Mais il faut bien le reconnaître « qui ne tente rien, n’a rien ». Et tout est bon pour parvenir à ses fins. Même le très célèbre magazine Forbes est entré dans le jeu du conseil avisé: « Comment obtenir un bon siège dans l’avion », voilà le titre de l’article. C’est prometteur. Je passe les cartes de fidélité (épuisées en deux vols), les achats de miles à de vieux ermites sédentarisés ou en passe de l’être, les coups de fil à un copain bien placé et les sites spécialisés comme seatguru.com. Je ne dis pas que cela ne peut pas marcher, je dis juste que c’est aléatoire. Et tant qu’à être dans le limite légal, Forbes donne une idée supplémentaire : « Graisser la patte à l’agent de comptoir pour qu’il fasse un geste en votre faveur ». Un petit billet dans le passeport et la voix douce d’un parrain mafieux pour donner plus de poids. Ne souriez pas, ça a marché ! Et plutôt bien: 400 dollars contre un siège en business qui en valait 3600. La belle affaire.
Je ne peux m’empêcher de conseiller aux Travel Managers et autres chargés de voyage de parier sur deux « calabrais plutôt musclés » (je n’ai rien contre eux, c’est juste un exemple) pour leurs prochaines renégociations. Qui sait, vous n’avez rien à perdre et tout à gagner. Par contre, n’oubliez pas de commencer la négo par une phrase simple mais efficace* : « Laissez moi vous faire une offre que vous ne pouvez pas refusez ». Et si en plus vous avez une fine moustache et un chapeau, vous allez devenir la vedette du service achat. Promotion assurée !
C’est pas du bon conseil, ça ?

Hélène Retout