Trains : la simplicité perverse de l’internet

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Un rendez-vous à portée de train, vous prenez un billet sur internet et vous partez. Simple comme un clic de souris. D'autant que désormais, de plus en plus de PME/PMI traquent le billet le moins cher sur le réseau ! Même les plus grandes sociétés s'y mettent. Question de prix. Mais si vous devez renoncer, ce billet "digital" au meilleur prix est perdu. Dommage. A savoir : en gare, il ne l’est pas totalement.

Pour rechercher le meilleur prix, vous traquez un peu longtemps à l’avance (un mois, c’est l’idéal) vos rendez-vous et vous essayez de prendre le train. Bonne pioche. Muni de votre carte bancaire, vous trouvez un billet Prem’s non modifiable ni remboursable mais en tout état de cause, Monsieur Leclient ne sera disponible qu’à cette date, il faudra y aller. La veille, patatras, vous vous cassez la jambe dans l’escalier. Dommage. Non seulement le plâtre va vous coller six semaines à la cheville, mais le billet est perdu.

L’alternative ? Traquer le prix sur internet (pas trop, on vous a expliqué ici que votre adresse IP était « espionnée ») et aller en gare pour acheter le billet. D’accord, c’est contraignant et peu adapté au fonctionnement des grandes entreprises. Mais lors d’un achat au guichet et quel que soit votre mode de paiement, le billet n’est pas nominatif. Vous auriez pu envoyer votre adjoint préféré voir Monsieur Leclient, le billet n’était pas perdu.

C’est toute la perversité du système de distribution. La SNCF favorise internet et fait des offres attractives en ligne pour remplir ses trains. Mais si vous payez en ligne, votre billet non modifiable et non remboursable est réellement perdu, vous ne pouvez pas le transmettre. Vous perdez votre billet et la compagnie a une place vide, votre perte sèche n’est pas plus rentable pour elle. C’est juste bête pour tout le monde.

Annie Fave