Univ’AirPlus: back to the future

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En réunissant à Paris ce 4 septembre les professionnels du voyage d’affaires, Univ’Air Plus a tenu toutes ses promesses. Toutes ou presque. Si le discours de clôture de John Baird Smith, le patron français d'AirPlus, était très orienté sur l’avenir des moyens de paiement… Les premières conférences nous replongeaient dans le passé… Entre contraintes et dirigisme.

Difficile de croire que les professionnels du voyage d’affaires soient réellement aussi éloignés de la réalité technologique du moment comme semblaient le laisser croire quelques intervenants. D’autant que plusieurs sondages faits parmi les participants révélaient des résultats étonnants en matière de suivi des dépenses ou d’intégration technologique. Sur 113 participants interrogés, 76% d’entre eux, pourtant a priori utilisateurs de la carte logée, affirment qu’ils ne parviennent pas à récupérer les données de consolidation et 74 % restent persuadés qu’il faut centraliser la gestion des voyages alors qu’ils sont 69 % à ne pas craindre les évolutions technologiques et 60 % à s’y préparer. Un peu comme ces études de Télérama qui affirment que 90% des français ne regardent pas TF1 qui fait pourtant 99% des meilleures audiences en France.

Mais l’intégration des moyens de paiement ne se fait pas comme la prose de Monsieur Jourdain. Il faut le vouloir, l’anticiper. Heureusement, Xavier Quesnel de QuickSilver ou Jordi Staelen de 3mundi se sont efforcés de démontrer que laisser le voyageur choisir de façon régulée ses voyages n’était pas une atteinte à la sécurité ou au contrôle des dépenses. Au-delà même de cette bataille des anciens et des modernes, c’est la vision du travel management qui a quelque peu surpris les acheteurs et les fournisseurs présents dans la salle. «Il faut écouter les voyageurs pour adapter les outils du voyage d’affaires à leurs demandes», remarque Xavier Quesnel pour expliquer une méthode de travail dans une entreprise où la moyenne d’âge est de 28 ans. Côté TMC, Jordi Staelen, réfute l’idée que l’adoption d’un SBT suffise à exprimer « la réalité des achats voyage ou l’acceptation des fournisseurs proposés ».

Mais c’est John Baird-Smith qui conclura: «Dans une université, tous les avis s’expriment, les plus évolués comme les plus classiques. Il faut faire la part des choses et tous les échanges font avancer le quotidien». Et d’ajouter que la richesse des débats est essentielle à la compréhension de ce qui se développe aujourd’hui. Une veille technologique indispensable. D’autant que le spécialiste de la carte logée donne les moyens de cette consolidation numérique, que ce soit via Aida pour la virtualisation des outils de paiement ou AirPlus Information Manager pour le reporting en temps réel.

Connecter les sources de paiement, dématérialiser l’ensemble des dépenses et gérer l’analyse de ce qui doit être un investissement au profit de l’entreprise sont plus que jamais les fers de lance de l’entreprise. John Baird-Smith l’assure «Les moyens de paiement sont les seuls outils capables de piloter les dépenses voyage». Il prêche bien sûr pour sa paroisse, mais les expériences évoquées lui donnent clairement raison!