Pour les EDV, la maxime «zéro recette, zéro charge» ne s’applique pas aux TO et AGV

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Les Entreprises du Voyage (EDV) prévoient une baisse de 80% au moins de l’activité du secteur du tourisme d’ici la fin de l’année. Elles estiment que l’ordonnance sur « les avoirs » permet de sauvegarder une partie de la trésorerie des agences de voyages « distributrices », mais ne traite le problème ni globalement ni à long terme.

 » Le Président de la République vient d’annoncer en même temps la prolongation du confinement jusqu’au 11 mai, et un « plan spécifique pour le tourisme », avec des annulations de charges pour les entreprises et des aides particulières pour notre secteur, afin de sauvegarder l’emploi.

En effet le secteur du tourisme sera longuement affecté par la crise sanitaire du fait de la progressivité du déconfinement et du ralentissement des mouvements internationaux consécutifs à la « fermeture des frontières, jusqu’à nouvel ordre, avec les pays non européens ».

La baisse d’activité a été de 20% sur le premier trimestre 2020. Elle va atteindre, voire dépasser, 80% sur le reste de l’année, qui concentre 78% de l’activité. La visibilité sur les vacances d’été des français est réduite.

Malgré l’usage du chômage partiel, notre secteur a été contraint de maintenir des emplois – qui représentent pour la première quinzaine d’avril près de 40% de la masse salariale – afin d’assurer le rapatriement des français en voyage à l’étranger, de procéder aux annulations et report, de gérer les relations très complexes avec les compagnies aériennes, et de répondre aux multiples questions des voyageurs. En contrepartie les entreprises n’ont enregistré aucune recette.

Jean Pierre Mas, président des Entreprises du Voyage constate que « pour les voyagistes (agences de voyages et tour operateurs), la maxime présidentielle « zéro recette, zéro charge » ne s’applique pas. Ce qui justifie d’importantes mesures d’accompagnement particulières et à long terme afin de sauvegarder l’emploi en assurant la pérennité des entreprises ».

Les Entreprises du Voyage font valoir auprès de leurs interlocuteurs le danger vital qui pèse sur notre secteur du fait de cette crise. L’ordonnance sur « les avoirs » permet de sauvegarder une partie de la trésorerie des agences de voyages « distributrices », mais ne traite le problème ni globalement ni à long terme.

Les liens avec les pouvoirs publics, la DGE, les ministres de l’économie et des comptes publics, du travail et du transport sont renforcés. Jean-Baptiste Lemoyne, interlocuteur de notre secteur, est conscient de la nécessité pour nos entreprises d’obtenir les soutiens indispensables pour garantir la pérennité de l’emploi.

Les Entreprises du Voyage expriment leur solidarité avec les Français qui travaillent, dans des conditions souvent difficiles, pour soigner, nourrir, transporter, informer, assurer l’hygiène et la sécurité… faciliter la vie de nos concitoyens.
Lorsque le temps viendra, nos entreprises seront mobilisées pour faciliter l’accès au grand air, à l’espace et aux vacances, là où l’environnement sanitaire sera sécurisé, pour la population qui a supporté un long confinement, dans des conditions souvent difficiles. «