Ziad Minkara : « Le Grand Live a trouvé sa place parce qu’il offre du débat »

221
Grand live du voyage d'affaires :

Le Grand Live du Voyage d'Affaires (GLVA), dont DeplacementsPros est partenaire officiel, se tiendra le 19 janvier prochain. Ziad Minkara, PDG de CDS Groupe, qui organise l'événement, nous parle de la prochaine édition de ce rendez-vous qui a su trouver sa place dans l'agenda "business travel"...

Les événements liés au voyage d’affaires sont nombreux. En quoi le GLVA se distingue-t-il ?

Ziad Minkara : Le GLVA est né de la crise. Derrière chaque crise, des choses intéressantes peuvent éclore et le GLVA en est le symbole. En plein Covid, on a écouté l’industrie qui avait été fortement impactée mais qui était restée extrêmement active sans forcément le faire savoir. L’objectif du GLVA était alors de pouvoir fédérer l’ensemble de ces acteurs à une époque où certains parlaient de la fin pure et simple de notre métier.

L’idée est donc d’échanger avec nos pairs, en s’adressant aux clients (les entreprises, les marchés publics, les voyageurs), aux prestataires de service (TMC, moyens de paiement, plateformes hôtelières...) et aux fournisseurs (transporteurs, chaînes hôtelières, loueurs de véhicules…).

Quels seront les temps forts de cette journée du 19 janvier ?

Ils seront nombreux. La matinée sera consacrée à des problématiques “industrie” et à la conjoncture avec le prisme de l'hôtellerie et de l’aérien. Le baromètre de l’hôtellerie sera à ce titre un moment important. Quant au débat sur l’aérien, il sera forcément central : c’est un secteur qui représente 50% du flux des acheteurs, indispensable au déplacement professionnel, et qui est mis à mal par la loi Climat et Résilience. La thématique a été confiée à la chaire Pégase, une référence en la matière. Entre autres sujets, on abordera la place des lowcosts sur le marché business domestique mais aussi l’importance des infrastructures avec la présence de l’Union des aéroports français.

L’après-midi sera consacré à l'innovation. Parce qu'on est dans un milieu qui se complexifie, où la concurrence en France et au niveau mondial s’intensifie, et qu'on a besoin d’apprendre en permanence. Le marché de la tech a connu de gros mouvements ces derniers mois. On se demandera notamment si ces consolidations donnent naissance à de la tech intégrée à des intérêts d’acteurs ou bien à de la tech indépendante qui va bénéficier à toute l’industrie. Il y aura aussi un zoom dédié à l’expense, un secteur qui a, lui aussi, en particulier, connu de grosses consolidations avec le rachat de Jenji par Silae, celui de Notilus par Cegid ou le partenariat entre Expensya et BNP Paribas. Pourquoi l’expense ? Parce qu’à l’été 2024, c’est la fin des factures papier. Cette année va donc être l’année d’une transformation digitale massive dans ce domaine. 

Parmi les panels, des praticiens pour une vision concrète, des experts pour leurs analyses… Mais aussi une forte présence des associations. Pourquoi ce choix ?

Il est vrai qu’elles auront une large place mais je précise que les membres d’associations sont également des praticiens ! A travers Patrick W. Diemer, on donne la parole en ouverture à ce regroupement d’associations professionnelles créée en 2022 qu’est BT4Europe. Et il y a effectivement une table ronde où des membres d’associations (AFTM, GBTA, APECA, Marco Polo) s’exprimeront sur le rôle que celles-ci jouent concrètement dans leur service à l’industrie. Pourquoi ce choix ? Parce que le rôle des asso est critique : on a besoin de représentativité, de légitimité au sein des entreprises mais aussi auprès des gouvernements nationaux et des instances européennes. 

En revanche, on remarque l’absence de représentants de TMC dans vos tables rondes. Pour quelle raison ?

Absence de TMC mais aussi des acteurs du moyen de paiement ou du ferroviaire. Et on peut dire aussi qu’il n’y a pas de moments dédiés strictement à NDC, à l’inflation, à la RSE… Deux choses à ce propos. D’abord, les journées ne sont pas extensibles : il faut bien faire des choix. D’autre part, si ces secteurs ou thématiques n’apparaissent pas explicitement sur le programme, nul doute qu’ils seront abordés en filigrane ou plus directement au fil des débats. 

Et vous conclurez l’événement par une réunion d’experts. On peut s’y attendre à des prévisions concrètes sur l’année à venir ?

Bien sûr ! C’est toujours de cette façon qu’on conclut le GLVA. Ces quatre experts de grands cabinets (EPSA, AREKA, Axys et JKAC) auront suivi les débats de la journée et reviendront dessus. En outre, effectivement, ils exposeront leur vision de 2023. Et ils se prêteront aussi au jeu du bilan 2022 au regard des prévisions qu’ils avaient faites l’an dernier, y compris pour en souligner les hiatus avec le réel, en toute humilité car c'est vraiment l'esprit qu'on veut insuffler. 

Vous disiez que le GLVA est un enfant de la crise… Est-ce toujours le cas ?

C’est l’acte de naissance du GLVA, indéniablement mais nous en sommes aujourd’hui détachés. A sa troisième édition, le GLVA est aujourd’hui un événement qui a trouvé son public parce qu'il offre du débat. Son positionnement en début d’année permet d'établir un bilan et de proposer des perspectives. Son modèle digital permet d’être suivi de différentes manières : en live et in extenso, en venant picorer selon les tables rondes, en trame de fond tout en continuant à travailler… A date, il y a 1400 inscrits, on devrait être 1600 d’ici au 19 janvier. Certainement entre 400 et 600 auditeurs par table ronde - des fournisseurs, des acheteurs, des travel managers, certainement cette année, avec la thématique expense, des RAC et des DAF… dont les ratios varient en fonction des sujets abordés.