ADP est un « actif stratégique », affirme Elisabeth Borne

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Alors qu'on prête au gouvernement l'envie de vendre quelques bijoux de la couronne pour désendetter l'Etat, Elisabeth Borne souligne qu'Aéroports de Paris est "un actif stratégique" dont la privatisation ne peut passer que par la loi.

Interrogé lors du Grand jury RTL-Le Figaro-LCI, la ministre des Transports Elisabeth Borne a réaffirmé qu'aucune décision n'avait été prise "à ce stade" en ce qui concerne Aéroports de Paris. "Je n'ai pas entendu qu'on ait annoncé la privatisation d'ADP", soutit-elle, "Le gouvernement a annoncé qu'il réfléchissait à des cessions de participations pour (...) financer l'innovation dont notre économie a besoin. Ensuite, on regarde au cas par cas", a-t-elle souligné. "Le contrôle d'ADP, sa régulation, le fait que les investissements dont on a besoin soient réalisés, c'est distinct de la propriété du capital mais la décision n'est pas prise", a affirmé Elisabeth Borne. Selon la ministre, "C'est un actif vraiment stratégique pour les connexions entre la France et le reste de la planète. Donc, de toute façon, ça ne peut se faire que par la loi".

L'Etat est aujourd'hui majoritaire dans ADP avec 50,63% du capital de cette entreprise. Vinci s'est notamment dit intéressé par une montée au capital d'ADP, mais Elisabeth Borne a souligné que d'autres groupes pouvaient être intéressés, sans les nommer.

La ministre des Transports a par ailleurs confirmé à cette occasion que l'Etat ne cèderait pas les parts qui lui restent dans le capital de l'aéroport de Toulouse-Blagnac (10%), à la demande des collectivités locales.