Alors que les compagnies américaines et les autorités chinoises alternent la carotte et le bâton pour s'opposer à la taxe carbone prévue en 2012, Air France tente une troisième voie avec une contre proposition qui a fait ses preuves pour le bruit. Démonstration.
La taxe carbone, prévue pour s'appliquer en 2012 en Europe, a déjà provoqué de nombreuses levées de boucliers aux Etats-Unis, chez Airbus et en Chine notamment. Cette taxe pourrait coûter, en année pleine, 5 milliards d'euros par an aux compagnies aériennes. Air France, par la voix de son directeur général Pierre-Henri Gourgeon, a proposé devant les membres de l'Association des journalistes professionnels de l'aéronautique et de l'espace une autre solution. Il suggère de s'inspirer de ce qui a été fait pour lutter contre le bruit des avions, en instaurant des normes sur la production des nouveaux appareils : "Dans le domaine du bruit, force est de constater que les avions qui volent aujourd’hui offrent un niveau de bruit aux voisinages des aéroports qui n’a rien à voir avec ce qui se faisait il y a 15 ans alors que le trafic aérien a triplé depuis", a souligné Pierre-Henri Gourgeon. Ce serait ainsi aux avionneurs et surtout aux motoristes de faire les efforts d'innovation nécessaires pour réduire la production de CO2. Un effort de plus, qui irait d'ailleurs dans le sens de celui que les compagnies leur demandent déjà de faire pour réduire la consommation d'énergie.