American Meetings & Events analyse le marché des réunions virtuelles

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C'est un sujet complexe qu'aborde la nouvelle étude de la division "meeting & events" d'American Express : la réunion virtuelle, son développement et son évolution. Premier constat : en période de crise, les entreprises sont plus que jamais à la recherche de nouveaux leviers d’économies. Voilà pour le postulat. Au delà, l'enquête livre trois chiffres essentiels : 90% des personnes interrogées choisissent la réunion virtuelle par souci d'économies, 63 % par volonté de pragmatisme et 53 % pour l'économie de temps.

Selon l’étude d’American Express Meetings&Events, "Si 1 entreprise sur 5 a adopté le principe des réunions virtuelles, force est de constater que la majorité d’entre elles ne s’y est pas encore essayé et aujourd’hui encore, seules 20 % d’entre elles seraient prêtes à en savoir plus sur cette technologie". L'étude cherche à comprendre les motivations des sociétés qui ont sauté le pas et précise qu'elles "sont dotées d’une installation permanente sur site". Elles ont recours à ce type de rencontres depuis 3 à 5 ans environ en moyenne, au moins une fois par mois (pour 75% d’entre elles), voire 2 fois (21%) et presqu’exclusivement (dans 8 cas sur 10) pour des réunions virtuelles courtes de moins de 2 heures (séminaires ou de réunions de courte durée), contrairement aux rencontres en face à face, pour une durée d’au moins une demi-journée. Enfin, selon l'étude, ces réunions virtuelles sont utilisées à 90% en interne pour les collaborateurs et à 37 % pour un public externe : clients (82%), prescripteurs (18%) ou fournisseurs (9%). 77% d’entre elles ont défini une politique régissant l’utilisation de leurs réunions virtuelles.

Autre enseignement de ce travail : 82% des personnes interrogées pensent que toutes les réunions professionnelles ne peuvent pas être remplacées par des réunions virtuelles, mais 73% des contacts interviewés pensent que les réunions virtuelles ont pour vertu de réduire le nombre de réunions réelles de courte durée. A l’inverse, "les entreprises qui n’organisent pas ce type de réunions le font essentiellement parce qu’elles ne sont pas prêtes à en changer le format (39%) ou les jugent inutiles pour des collaborateurs (27%), parce qu’elles n’en comprennent pas l’intérêt (18%) ou tout simplement par ignorance (n’en n’ont pas entendu parler ou ne savent pas comment s’y prendre)". De fait, seules 3% d’entre elles ont déjà demandé un devis pour en organiser.

Si les évolutions du marché de la réunion virtuelle sont plus lentes que ne l'estimaient les experts il y a 5 ans, le travail mené par cette division d'Amex remet les pendules à l'heure sans pour autant se lancer dans des prévisions chiffrées pour 2014. IDG estime l'évolution du marché mondial à 16 % mais le plus gros des nouveaux marchés se situe en Asie et en Amérique du Sud. Le "face to face" a encore de beau jour devant lui.