Baromètre American Express Small Business : l’activité des TPE/PME stagne

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American Express a publié, le 9 décembre 2013, la 3ème édition de son baromètre dédié aux TPE/PME françaises. Les résultats confirment les tendances de mai dernier : dans un climat qui reste incertain, la majorité des dirigeants constatent une stagnation de leur activité et ce en raison de la baisse de la demande client ainsi que du manque de confiance dans la zone euro. Des chiffres qui pèsent sur les déplacements professionnels.

En France, au cours des 6 derniers mois, presque un quart des TPE-PME (24 %) déclarent avoir vu leur activité physique stagner. En revanche, 46% d’entre elles semblent enregistrer une augmentation de leur activité online sensible quand elles disposent d’un site internet. En outre, comme dans les deux premières éditions du baromètre, la majorité des dirigeants (près de 60 %) estiment que la baisse de la demande client est clairement le principal frein à leur croissance. Ils citent ensuite l’impact de la récession et la crise de la zone euro (48,67 %) ou encore la difficulté à conquérir de nouveaux clients (42,33 %). Pour générer de la croissance 64% d’entre eux se concentrent sur la prospection de nouveaux clients et près de la moitié (46,8%) s’appuient sur la relation client. En parallèle, un quart (23,6%) procèdent à des coupes budgétaires pour conserver des finances saines.

Les TPE/PME se sentent "mal-aimées"
Les dirigeants confirment avoir choisi de lancer leur entreprise pour être avant tout leur propre patron et prendre leurs propres décisions (77,6%), mais aussi faire quelque chose en quoi ils croient (72%) et bénéficier d’un meilleur rapport vie privée/vie professionnelle (54%). Malgré ce choix, ils sont plus de 8 sur 10 à penser que les TPE-PME sont un peu voire très sous-estimées par rapport à leur contribution réelle à l’économie du pays.

Les défis à relever
Selon les patrons interrogés, leurs trois principaux défis financiers consistent à maintenir les ventes (49,2%), conquérir de nouveaux clients (48,8%) et contrôler les coûts (48%). Sur ce dernier point, plus de 40 % d’entre eux prévoient d’ailleurs une stagnation de leurs dépenses professionnelles au cours des 12 prochains mois et près d’un tiers, de les réduire (27,33%). La trésorerie est également au centre des réflexions. Plus d’un tiers (34,4%) déclarent en effet que la gestion de la trésorerie est l’un de leurs plus gros challenges. Ils sont à ce sujet 41,6% à avoir durci les conditions de paiement pour leurs clients dans le but d’améliorer leur trésorerie et plus du tiers (35,2%) à faire un inventaire précis en vue de l’optimiser. Et si plus de 6 dirigeants sur 10 utilisent une carte de paiement professionnelle pour régler marchandises et fournisseurs, plus d’un tiers d’entre eux estiment qu’une carte les aide à mieux gérer leurs finances et leur permet de bien séparer dépenses personnelles et professionnelles (40%). Enfin, comme le dernier baromètre, leur principal objectif professionnel pour les 6 prochains mois sera de trouver de nouvelles opportunités / se diversifier (44,8%) et la majorité d’entre eux (73,33%) estiment que leurs principales opportunités de croissances sont essentiellement locales et nationales.