Baromètre Amex: les PME-PMI ont des politiques voyages comme les grandes !

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Face à la crise, les PME-PMI sont les entreprises qui ont résisté le plus longtemps avant de se faire rattraper comme les autres par les turbulences économiques. Selon les conclusions du baromètre American Express voyages d'affaires publié le 22 mars, pendant ces difficultés, les activités continuent : les PME-PMI se sont adaptées aux nouveaux enjeux et outils du voyage d’affaires en privilégiant la simplicité et les coûts dans leurs choix. Ainsi un tiers d'entre elles choisissent désormais le low-cost. Et conscientes de l’enjeu des déplacements professionnels pour assurer leur croissance, 8 PME sur 10 sont maintenant dotés d’une politique de voyage.

Baromètre Amex: les PME-PMI ont des politiques voyages comme les grandes !
Selon le dernier baromètre PME-PMI réalisé par Coach Omnium pour American Express Voyages d’Affaires, si ce sont principalement les populations de cadres dirigeants (90,4 %) et de cadres (67,9 %) qui voyagent au sein des PME-PMI, leurs déplacements sont avant tout motivés par les réunions de travail internes (68,8 %) avec des filiales ou d’autres départements de l’entreprise, suivis par les visites clients (50,4 %), les formations (33,3 %) et les conventions (31,7 %). Selon les secteurs d’activités concernés, ces chiffres varient sensiblement. La fréquence de voyages varie selon les publics mais plus il y a de cadres dans l’entreprise, plus les déplacements sont nombreux. Si tous se déplacent plus de 6 fois par an pour une durée d’environ 2 jours, ce sont les cadres dirigeants et les commerciaux qui voyagent le plus dans l'année : plus de 1 voyage par mois pour 50 % d’entre eux et jusque 20 (et au-delà) par an pour les dirigeants.

De même, si les formations, séminaires ou événements des PME sont organisés de préférence en France, un déplacement sur 2 a lieu dans l’Hexagone, près d’1/4 se font en Europe et 25 % vers les autres pays dans le monde, et ce toutes catégories de voyageurs confondues. Parmi les toutes premières destinations d’affaires, les États-Unis sont en pôle position (pour 12% des PME-PMI interrogées), viennent ensuite l’Allemagne (10 %), la Chine (8 %), l’Espagne et l’Italie (chacune à 7 %) et la grande Bretagne (6 %).

Analyse de dépenses Voyages des PME-PMI
Lors du choix du transport, le facteur déterminant reste avant tout le gain de temps. Alors que l’aérien constitue le 1er poste de dépenses du budget voyages de l’entreprise, 1/3 des PME-PMI privilégient aujourd’hui l’option «low-cost» pour les déplacements en France et les grandes capitales européennes. Lorsque les voyageurs d’affaires utilisent une compagnie classique, 21,3 % s’installe en classe Business contre 78,7 % en économique. C’est la règle du trajet (au-delà de 3 à 6h) et la notion du «bien voyager» qui s’impose dans le choix de la classe. Pour 42 % des entreprises interrogées, le train s’impose, notamment quand le trajet est supérieur à 2h en voiture.

En ce qui concerne l’hôtellerie, autre poste de dépenses important, les PME-PMI font preuve de pragmatisme et de flexibilité dans le choix de l’établissement. Ainsi, plus que la catégorie d’hôtel, c’est le plafonnement des dépenses qui est privilégié par les PME-PMI (84%) : 50 à 100 € pour 34 % d’entre elles et 100 à 150 € pour 24 %. Si 1 voyageur sur 2 fréquente les 3 étoiles, un quart des entreprises choisit la classe économique et ce, quelle que soit la fonction occupée au sein de l’entreprise.

Enfin, les entreprises interrogées prennent en charge les déjeuners et dîners de leurs collaborateurs en déplacements à 100 % (et étrangement seulement neuf petits déjeuners sur dix). 75% d’entre elles limitent les dépenses à moins de 100 € par jour, voire à moins de 25 € par repas pour 23 % des entreprises interrogées.

En parallèle des frais de transport, hébergement et de restauration pris en charge par les PME-PMI, de nombreux frais «annexes» ont fait leur apparition ces derniers mois. Il s’agit soit de services de nouveau facturés par les fournisseurs (excédent de bagage, choix du fauteuil, etc) soit de nouveaux frais concernant avant tout le confort et l’expérience du voyageur d’affaires (parking, wifi, lounge…).

Les voyageurs d’affaires des PME-PMI sont ultra équipés
Compte tenu des nombreux incidents climatiques, politiques ou économiques auxquels sont confrontées les entreprises, les outils technologiques sont devenus indispensables au prolongement de l’activité des collaborateurs tout au long de leurs déplacements. Si l’ordinateur portable est le plus courant (8 cas sur 10), plus de 6 voyageurs d’affaires sur 10 sont équipés de smartphones en complément de leur propre téléphone portable (26,3 %). Outre les GPS, ce sont les tablettes fournies par les entreprises (près de 20%) qui viennent compléter le parc personnel des collaborateurs de l’entreprise. Des équipements qui nécessitent naturellement un accès wifi lorsque ces collaborateurs se déplacent.

La place de l’agence auprès des PME-PMI
Selon le volume d’affaires qu’elles ont à gérer, près de 8 PME-PMI sur 10 délèguent partiellement (30 %) ou intégralement (48 %) leur budget Voyages d’affaires à une agence pour des raisons pratiques (45,3 %) liées à son optimisation, ou pour des raisons de coût (22 %). Et lorsqu’elles confient entièrement ce poste à une agence, elle est spécialisée dans le voyage d’affaires dans 7 cas sur 10.
De la même façon et dans plus de 74 % des cas, ces PME-PMI ont recours à un outil de réservation en ligne. Si les grands postes restent majoritairement l’aérien, le train, hôtellerie, la location voiture, le MICE et enfin la formation, près d’un tiers des entreprises interrogées déclare que leur agence de voyage les accompagne également sur des missions de conseil.
Pour 1 PME-PMI sur 2 - lorsque la gestion est partiellement (30%) entièrement (22%) internalisée - les réflexes de recherche d’informations liées aux déplacements des collaborateurs diffèrent complètement et Internet s’impose facilement comme le premier outil de recherche de prestataire de voyage (74,1%), et ne passe en second plan que dans le cas où l’entreprise dispose d’accords fournisseurs qu’elle parvient à faire appliquer au travers de sa politique voyages.

Les PME-PMI face à la crise
Toutes les entreprises ont été confrontées à différentes crises durant les 3 dernières années et ont changé leur comportement d’achat, notamment en matière de voyage d’affaires. Les PME-PMI ne font pas figure d’exception. 49,2% d’entre elles déclarent que la conjoncture a eu des influences négatives sur leur activité voyages. Réduction du nombre de déplacements et réduction budgétaire (pour près de 6 entreprises sur 10), réduction du nombre de réunions, mise en concurrence (26,3 %) et renégociation des contrats fournisseurs (12,3 %) ont été les premières réactions.
Pas moins de 36,7 % d’entre elles déclarent avoir fait une évoluer la gestion de leur politique voyages : contrôle renforcé et cadre plus strict (26 %), réduction du budget pour 24 %, révision à la baisse des plafonds, glissement de classe, réduction du nombre de déplacements etc. Dans 96,6% des cas, les politiques voyages (PVE) ont été mises en place pour contrôler les coûts. Mais après avoir activé de nombreux leviers, elles font aujourd’hui preuve de pragmatisme et de flexibilité dans leur PVE auprès de leurs collaborateurs en se contentant de donner de grandes orientations, pour 60% d’entre elles.
Ainsi, si 2/3 des PME-PMI disposent d’accords corporate signés en direct avec des fournisseurs, elles affichent une vraie souplesse en termes de choix : à peine une sur 2 le recommande en priorité sans pour autant l’imposer mais les sociétés vont privilégier le plafonnement des dépenses.
Autre facteur de succès d’une politique voyages, l’introduction de la notion de «bien voyager». Ainsi face à la préoccupation d’optimisation budgétaire, près de 30% des entreprises interrogées déclarent que le confort et le bien-être des voyageurs ont également été pris en compte dans leur PVE, et sont conscients que les déplacements d’affaires ne seront que plus efficaces et les voyageurs plus productifs s’ils sont considérés et bien «traités».

Perspectives 2012 pour les PME-PMI
Si la 21ème édition du baromètre American Express Voyages d’Affaires publiée en novembre dernier affichait de nouveau des résultats encourageants, et en dépit d’une période économique incertaine, les PME semblent témoigner d’un optimisme pour les mois à venir. En effet, 20,7 % des entreprises interrogées par Coach Omnium pour American Express Voyages d'affaires pensent que leurs dépenses seront en hausse, 69% stables et 10,3% à la baisse.