Bill Glenn, le CEO d’Amex GBT, portera la bonne parole à l’EVP demain 15 janvier

73

Avec sa présence à l’EVP, Bill Glenn, le CEO d’Amex GBT, veut donner le signal fort du renouveau français de la TMC. Après les pertes de Total et de Safran en 2013, et, entre autres, d’Hermes ou du Ministère de la Défense en 2014, Amex GBT s’est engagée avec Guillaume Col dans la relance du second marché mondial après les États Unis. Une démarche volontariste, appuyée par une très forte sensibilisation des salariés.

Sans doute, Bill Glenn viendra-t-il redonner à l'EVP ses quatre pistes fondamentales du développement du nouvel Amex GBT  : investir dans la technologie, la gestion de l'information, l'expansion commerciale et les partenariats internationaux. Il évoquera aussi l’humain qu’il considère comme « la réponse efficace à l’open booking ». Abordera-t-il les coûts d’une TMC face aux services potentiels qu’elle rend ? Sans doute, car c’est son cheval de bataille. « Le service est toujours plus élevé que le prix demandé » avait-il évoqué lors de son intervention à la GBTA en août 2014.

Pour certains clients, les propos de la nouvelle direction ne sont pour l’heure que des projets. La refonte des process, l’intégration d’une nouvelle technologie, les enjeux de la mobilité sont des éléments annoncés de la reconstruction d’Amex. Reste à concrétiser les propos par des actes. La remise à plat des process marquera sans doute la concrétisation de ce que Bill Glenn viendra présenter. Pour le patron « monde » de la TMC, l’heure est à l’efficacité. Sans doute dévoilera-t-il également sa vision prospective de l’entreprise, définitivement détachée de l’entité carte, qu'il résume d'une expression: "creative the curve", (créer la courbe), une vision end-to-end de l'offre Amex GBT.

Sur tous ces sujets, les clients, les équipes françaises voire même les investisseurs l’attendent.
 
Amex qui ne communique pas sur les chiffres français, serait selon les estimations du marché, sous la barre des 1,4 milliards d’euros de Volume d’affaire contre 1,9 en 2012. Mais la situation en France n’est plus la même. La bataille visant à la baisse des transctions fees est engagée. La concurrence de CWT ou d’Egencia se fait plus forte et le dynamisme des nouveaux entrants (Avexia, 3mundi ou FFT) pénalise les grosses structures.
 
Mais le plus complexe à gérer reste la montée en puissance des acheteurs au sein des entreprises. En prenant le pas sur les travel managers, ils s’attaquent à de nouveaux centres de coûts et visent principalement le prix des services. Toutes les TMC s’en sont rendues compte. Si l’avenir est à la hausse du volume des déplacements professionnels, la réalité aujourd’hui est à la baisse de leurs coûts globaux. Les appels d’offres engagés ces derniers mois sont risqués pour toutes les TMC, y compris AMEX GBT remise en cause dans nombre d’entre eux.
 
Une quadrature du cercle parfois complexe à comprendre pour les dirigeants anglo-saxons.