Carburants : l’œil reste sur la jauge

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De nombreuses stations ont été ré- approvisionnées depuis vendredi mais elles se vident à vitesse grand V, referment puis rouvrent, en fonction des arrivages. Côté aérien, les compagnies sont invitées à faire le plein à l’étranger.

Plusieurs centaines de stations sont encore, ce lundi matin, en rupture totale ou partielle d’approvisionnement. Les camions de livraison multiplient les rotations mais peinent à compenser l’appétit des consommateurs qui font la queue aux pompes, par besoin réel ou souci de maintenir le plein. De fait, les voyageurs d’affaires ne peuvent pas se détendre, même si le sujet semble moins brûlant dans plusieurs départements. Pour mémoire, avant de vous déplacer il est utile de vérifier les livraisons via cette carte inter-active par exemple. Manuel Valls a promis dimanche de poursuivre les déblocages en recevant à Matignon les pétroliers et les transporteurs.
 
Pendant ce temps, pas de risque de pénurie pour le kérosène mais  la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) a envoyé une note aux compagnies aériennes opérant en France pour les inviter à faire le plein de kérosène à l'étranger afin de pouvoir assurer deux vols consécutifs. Depuis vendredi, cela se traduit concrètement chez Air France: "Si vous partez d'Europe vers Paris, par exemple Roissy-Charles de Gaulle, vous prenez le carburant pour faire votre étape et l'étape suivante", a expliqué le porte-parole de la compagnie; "Si vous partez de Paris vers des escales où la situation est un peu plus sensible, comme Lyon et Nantes par exemple, vous prenez de quoi faire votre vol et l'étape suivante". Il n'y a pas de pénurie à ce stade, mais les compagnies prennent ainsi des mesures de précaution. Pour le voyageur d'affaires, cela ne change rien pour les vols.