Chaos technologique, le patron de British Airways ne démissionnera pas

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"A force de faire des économies de bout de chandelle tout fini par craquer", explique désabusée une hôtesse au sol de BA après la gigantesque panne informatique dont les effets se sont encore faits ressentir ce lundi 29 mai. Et en interne, on a vite fait d'impliquer la délocalisation en Inde des outils informatiques.

Face à la bronca grandissante, Alex Cruz l’affirme : "Le bug de ce week-end n’a rien à voir avec la réduction des coûts engagée depuis un an". Selon le patron de la compagnie, la panne informatique serait liée à une faiblesse des systèmes de secours, eux-mêmes défaillants dès les premières minutes du bug.

Sur la BBC, les commentaires internes donnent une toute autre version: "Les choix économiques faits sur les systèmes informatiques sont dangereux pour la compagnie". En clair, le bon marché coûte cher.

Face à ces attaques, Alex Cruz affirme que tout rentrera dans l’ordre d’ici mardi 30 mai et qu’il ne démissionnera pas de la direction de British Airways. Mais la situation va vite devenir intenable face à la colère des clients qui affirment que "Rien n’a été fait pour soulager leur attente".

La panne qui a touché quelques 75 000 passagers sera totalement maîtrisée dans les deux jours qui viennent avec la mise en place de nouveaux outils de gestion et un matériel mieux adapté aux fortes charges. En interne, l’avenir d’Alex Cruz est remis en cause autant pour la panne que pour les décisions stratégiques prises ces derniers mois et qui, selon les syndicats, "ne plairaient pas du tout aux clients de British Airways".