Goodwill, l’aérien au service des entreprises

Samuel Bucciacchio : Nous nous sommes créés en 2000 autour d'un savoir faire, assez rare à l'époque, le transport des équipes de foot. Un marché où les contraintes sont énormes tant en matière d'horaires que d'adaptation des temps d'attente si, pour une raison ou une autre, il faut patienter le temps des prolongations ou d'un contrôle anti dopage. Cette activité nous a permis d'apprendre beaucoup de choses comme la réactivité, pour immédiatement trouver une réponse à un besoin exprimé par un client ou l'adaptabilité, pour offrir l'appareil et les services attendus. A l'origine de Goodwill, trois fondateurs, tous dans l'entreprise aujourd'hui encore, et une volonté simple : démontrer qu'affréter un avion n'est pas aussi compliqué et cher que le pensent les entreprises. Nous réalisons environ 1200 vols par an et la répartition de notre activité est assez équilibrée : 40 % dans le sport, 30 % dans l'aviation d'affaires et 30 % dans l'affrètement pour l'aviation commerciale. Je précise que nous ne possédons pas d'appareils en nom propre mais que nous savons où les trouver et au meilleur prix.

Samuel Bucciacchio : Pas du tout. Votre question résume une vision souvent partagée dans le monde des affaires mais loin de la réalité. Aujourd'hui, nous sommes capables de voler à moins de 2000 € de l'heure. Si vous êtes trois ou quatre personnes à vous rendre sur une destination qui n'est pas desservie par un vol direct au départ de votre ville d'origine, ce qui est souvent le cas en province, faites le compte. Vous devez prendre en compte les temps d'escale dans les aéroports et le temps d'attente pour prendre un vol régulier à une heure précise. Ajoutez à cela votre propre coût salarial et la fatigue... Au final, vous vous rendez compte qu'affréter un appareil dans ces circonstances conduit à une économie phénoménale de temps mais également d'argent.
J'ajoute, et tous nos clients nous le confirment, que cette souplesse est un argument majeur lors du choix de la location d'un avion. Il faut également remarquer que, dans un cas de force majeur, nous proposons un service disponible sept jours sur sept et 24 heures sur 24 et ce, quelque soit le point de départ souhaité par le client. Aujourd'hui, nous affrétons 300 compagnies aériennes, toutes validées par les assurances ce qui est un gage de sérieux. C'est ce savoir faire, et à un prix compétitif, que nous allons expliquer à ceux qui ne sont pas encore clients.

Samuel Bucciacchio : Bien évidemment, le principe même de l'affrètement aérien commercial est de proposer une solution sur mesure à l'entreprise qui nous sollicite pour une opération événementielle. Cela veut dire que nous allons trouver l'appareil capable de transporter le nombre de personnes souhaité vers la destination demandée. Nous avons déjà réalisé des opérations pour plus de 3000 passagers ce qui nécessite une adaptation de l'offre aérienne mais aussi la mise en place d'un plan de vol et d'une organisation qui doit être irréprochable. Là aussi, il est évident que le travail ne peut se faire qu'en parfaite collaboration avec le client qui va déterminer les services qu'il souhaite offrir à bord mais également la qualité du vol. Nous pouvons ainsi parfaitement équiper un appareil de sièges business pour des opérations de très haut niveau si c'est la demande de notre client.
Notre métier, est un métier où nous devons apprendre à nous adapter à toutes les situations. Et comme pour l'aviation d'affaires, nous devons expliquer qu'à service identique, les prix qui sont proposés sont souvent bien plus compétitifs que les offres de vols sur des compagnies régulières. Les organisateurs ne pensent pas toujours à l'affrètement lorsqu'ils organisent des opérations de très grande taille ou même des actions très confidentielles. La force d'une société comme Goodwill est d'associer des services complémentaires comme une animation à bord en conformité avec les règles du transport aérien ou un service traiteur construit autour des demandes du client et au prix souhaité par le client...

Samuel Bucciacchio : Je crois tout d'abord qu'il faut prendre conscience que nous n'avons peu ou pas le droit à l'erreur et que chacune des missions que nous menons doit correspondre en termes de prix comme en termes de services à ce qui nous a été précisément demandé. Nous ne serions pas aujourd'hui les leaders dans le monde du transport sportif si nous n'avions pas su nous adapter aux attentes complexes de ce marché. Il en va de même pour l'entreprise. Pour l'aviation d'affaires, et je le répète car je pense que c'est le mot-clé, la réactivité est essentielle pour permettre à nos clients de comparer les coûts mais surtout l'intérêt même de l'avion privé. Dans une grande partie des pays européens, les entreprises, de toutes tailles, ont compris que l'on pouvait marquer sa différence par la capacité à utiliser des moyens de transport qui permettent d'arriver très vite chez les clients. C'est un signe d'efficacité. Nous ne sommes que des outils intermédiaires du transport aérien même si nous sommes devenus essentiels pour beaucoup d'entreprises clientes. Je voudrais vous donner un chiffre, un seul, qui résume bien l'esprit d'équipe qui nous anime. Nous sommes aujourd'hui 15 personnes et 80 % de l'équipe est chez nous depuis plus de sept ans. Cela veut dire, indépendamment de leur attachement à la société, qu'ils possèdent tous une expérience unique dans ce domaine de l'affrètement. C'est rassurant pour ceux qui nous utilisent.

Propos recueillis par Marcel Lévy