IATA revoit à la baisse les bénéfices des compagnies aériennes

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L'Iata a-t-elle péché par optimisme ? L’association des transporteurs aériens, par la voix de son directeur général, Alexandre de Juniac, confirme que les bénéfices des compagnies aériennes n’atteindront finalement pas cette année les niveaux records annoncés en décembre dernier.

Pour l’Iata, la hausse régulière des prix du kérosène explique une situation qui débouche depuis quelques jours sur des annonces de surcharges carburant. Avec des statistiques établies sur un prix du baril à environ 60 $ (il en est actuellement à 80), le premier constat que fait IATA sur les bénéfices des compagnies aériennes est plutôt pessimiste.

Dans l’attente de nouvelles prévisions, le directeur général de l’association remet en cause les 33 milliards d’euros (dont près de 24 milliards pour les compagnies américaines et européennes) annoncés pour 2018. Selon lui, ces bénéfices pourraient être en baisse de 10 à 15%... si le prix des carburants arrive à se stabiliser dans les prochains mois… Ce qui est loin d’être une évidence selon les experts des énergies fossiles.

Alexandre de Juniac, qui n’est pas entré dans le petit jeu des pronostics pour les surcharges carburant, devrait annoncer dès ce dimanche, date de l’assemblée générale annuelle de IATA, les évolutions pressenties en matière de capacité pour les prochaines années et de volume de voyageurs transportés pour les années à venir. Il devrait également préciser la position de l’association sur les différentes évolutions géopolitiques qui pourraient nuire au transport aérien.