L’OACI veut voler vert

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Aucune contrainte mais un engagement: l'Organisation de l'Aviation Civile Internationale appelle ses 190 membres à maintenir les émissions nettes mondiale de carbone au niveau de 2020. Un premier pas ? L'OACI par le d'un accord "historique".

On peut considérer qu'il s'agit là d'un tout petit pas dans la mesure où l'OACI ne prend pas un engagement franchement révolutionnaire mais adopte simplement une résolution "incluant notamment l'objectif mondial d'une amélioration annuelle de 2% du rendement du carburant jusqu'en 2050, un cadre mondial pour le développement et la généralisation de carburants de remplacement durables pour l'aviation". Le plus intéressant est à la fin, avec l'engagement d'une échéance "en 2013 pour la mise en place d'une norme sur les émissions de CO2 des moteurs d'aviation", norme qui n'existe pas aujourd'hui. Les plus optimistes noteront que l'OACI est la première institution des Etats-Unis à amener un secteur à mettre en place un accord harmonisé à l'échelle mondiale en vue de réduire ses émissions de CO2. Sans doute l'OACI sent elle passer le vent du boulet: les pays de l'Union européenne sont convenus de réduire en 2020 le niveau de leurs émissions de 10% par rapport à celui atteint en 2005 et l'organisation a reconnu le système communautaire d'échange de quotas d'émission (ETS). Une reconnaissance qui signe de fait l'acceptation de la taxe que l'UE compte imposer en 2012 sur les émissions des vols partant et à destination de l'Europe.