L’aéroport de Toulouse fait son miel

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L'aéroport de Toulouse Blagnac n'est plus une plate-forme uniquement pour les avions, il accueille aussi des abeilles. En effet, quatre-vingt ruches y ont été installées. Les nouvelles occupantes semblent se plaire dans ce lieu atypique, la commercialisation du miel d’aéroport Ciel et Miel devrait être lancée au printemps prochain.

L'aéroport de Toulouse-Blagnac s'est lancé dans cette aventure avec un apiculteur professionnel, Jean-Claude Chibarie. "Ce projet est le fruit d’une longue réflexion sur la place de l’abeille en milieu aéroportuaire, menée avec un apiculteur et l’école vétérinaire de Purpan, à Toulouse. Nous voulions montrer qu’un aéroport urbain tel que le nôtre peut accueillir des abeilles, leur offrir un cadre de vie propice à leur épanouissement et, pourquoi pas, produire du miel", explique Jean-Michel Vernhes, président du Directoire d’ATB.

L'installation a mis à la disposition de l’apiculteur un site pour ses quatre-vingt ruches et dédié 30 000 m² de terrains à ensemencer. "Les semis plantés - des espèces végétales mellifères - ont facilité l’adaptation et la croissance des colonies. En leur fournissant des plantes à butiner toute l’année, on favorise la sauvegarde d’une espèce qui est un maillon essentiel de la biodiversité", précise l'apiculteur Jean-Claude Chibarie. Objectif à l’horizon 2022 : une abeille par passager de l’aéroport. Soit 200 ruches et 9 millions d’abeilles qui trouveraient ainsi un lieu de vie original.

Les premières récoltes ont été analysées. Les résultats indiquent que le miel répond aux exigences de la réglementation européenne. L’apiculteur peut donc vendre son produit dans les boutiques de l’aérogare. Les voyageurs d'affaires devraient pouvoir déguster au printemps prochain ce miel fabriqué à deux battements d’ailes de leur avion.

"Pour ATB, l’enjeu n’est évidemment pas financier. Il s’agit avant tout de poursuivre notre démarche RSE jusqu’à son terme : agir pour la biodiversité, soutenir l’activité locale et favoriser les circuits courts à travers une production commercialisée sur site", indique Jean-Michel Vernhes.