Il faut oublier tout ce que l’on sait de la business de Singapore Airlines avant d’évoquer la Premium economy proposée par le transporteur depuis décembre dernier… Cette nouvelle classe intermédiaire n’a jamais eu l’ambition d’être en concurrence avec la classe avant. Elle se veut avant tout une version plus confortable de la classe éco. Et à ce niveau d’offre, la promesse est tenue.
En devenant une plaque tournante de l’économie asiatique, Singapour est au cœur des échanges avec l’Europe. Au départ de Paris, Singapore Airlines a longtemps servi de repère à Air France pour l’évolution de sa cabine business. Alexandre de Juniac en avait fait son modèle. Nous verrons qu’il a bon goût. De fait, la compagnie singapourienne reste en tête au départ de CDG avec en 2015 (selon PaxIS) 47% de part de marché pour SQ et 28% pour AF. Plus précisément pour la classe affaires : 48% pour SQ et 42% pour AF.
Née dans les années de crise, la Premium economy répond aux attentes en matière de best buy manifestées par les entreprises. En clair, sa finalité était d’éviter aux habitués des classes avant de se retrouver, pour des raisons de politique voyages sourcilleuses, dans des classes éco surchargées. L’application de cette attente a demandé du doigté commercial pour éviter de cannibaliser la business et de dévaloriser les (rares) services proposés à l’arrière.
C’est sur ce principe que s’est installée cette classe intermédiaire construite autour de petits avantages comme de la place supplémentaire, un repas amélioré et une offre gratuite de boissons alcoolisées. A part ces points particuliers, la Premium reste dans l’univers des classes éco : pas d’accès au salon, pas d’offre de magazines ou de journaux, un embarquement prioritaire dans la même file que l’économie ou un siège qui s’incline faiblement face au full flat de la business.
Singapore exploite, au départ de Paris, deux configurations d’A380 dotés de la Premium éco. La première, conventionnelle, est dotée de 12 Suites - 60 Business, 36 Premium Eco et 333 Eco, soit 441 sièges. La seconde consacre le pont supérieur au 100 % Business. Cette configuration offre 12 Suites, 86 Business, 36 Premium Eco et 245 Eco, soit 379 sièges.
Malgré un taux d’occupation prometteur de 57% depuis sa mise en service en décembre 2015, le constat fait par la compagnie est très net: il n’y a pas eu de glissement réel et massif de la clientèle Business vers la Premium Eco. C’est globalement bon signe car ces chiffres permettront d’aller chercher une clientèle nouvelle qui, pour un écart de 380 € par segment, bénéficie des avantages d'une classe éco nettement améliorée pour obtenir son classement Premium.
A l’évidence, c’est côté prix que se fera la différence. Un billet Premium s’affiche aujourd’hui à 1880 TTC le vol A/R (1415 € TTC jusqu’au 31 mars 2016). Voilà qui peut séduire les entreprises. D’autant, et c’est tout l’enjeu de ce test, que l’on peut mixer les classes de voyage. En Premium pour les 12 heures 40 de vol à l’aller et le retour en business pour les 14 heures du trajet de nuit. Un bon compromis pour préserver les budgets tout en profitant du confort amélioré par rapport au tout éco.
Née dans les années de crise, la Premium economy répond aux attentes en matière de best buy manifestées par les entreprises. En clair, sa finalité était d’éviter aux habitués des classes avant de se retrouver, pour des raisons de politique voyages sourcilleuses, dans des classes éco surchargées. L’application de cette attente a demandé du doigté commercial pour éviter de cannibaliser la business et de dévaloriser les (rares) services proposés à l’arrière.
C’est sur ce principe que s’est installée cette classe intermédiaire construite autour de petits avantages comme de la place supplémentaire, un repas amélioré et une offre gratuite de boissons alcoolisées. A part ces points particuliers, la Premium reste dans l’univers des classes éco : pas d’accès au salon, pas d’offre de magazines ou de journaux, un embarquement prioritaire dans la même file que l’économie ou un siège qui s’incline faiblement face au full flat de la business.
Singapore exploite, au départ de Paris, deux configurations d’A380 dotés de la Premium éco. La première, conventionnelle, est dotée de 12 Suites - 60 Business, 36 Premium Eco et 333 Eco, soit 441 sièges. La seconde consacre le pont supérieur au 100 % Business. Cette configuration offre 12 Suites, 86 Business, 36 Premium Eco et 245 Eco, soit 379 sièges.
Malgré un taux d’occupation prometteur de 57% depuis sa mise en service en décembre 2015, le constat fait par la compagnie est très net: il n’y a pas eu de glissement réel et massif de la clientèle Business vers la Premium Eco. C’est globalement bon signe car ces chiffres permettront d’aller chercher une clientèle nouvelle qui, pour un écart de 380 € par segment, bénéficie des avantages d'une classe éco nettement améliorée pour obtenir son classement Premium.
A l’évidence, c’est côté prix que se fera la différence. Un billet Premium s’affiche aujourd’hui à 1880 TTC le vol A/R (1415 € TTC jusqu’au 31 mars 2016). Voilà qui peut séduire les entreprises. D’autant, et c’est tout l’enjeu de ce test, que l’on peut mixer les classes de voyage. En Premium pour les 12 heures 40 de vol à l’aller et le retour en business pour les 14 heures du trajet de nuit. Un bon compromis pour préserver les budgets tout en profitant du confort amélioré par rapport au tout éco.
Une Premium éco qui bonifie le voyage
Comme il n’y a pas d’accès au salon, contrairement à la business class qui donne accès à l’espace star alliance de CDG T1, l’arrivée en salle d’embarquement se fait directement après le passage de la sûreté et des contrôles de police. Au T1, Singapore Airlines a veillé à offrir deux portes distinctes à ses passagers. La classe éco et la Premium éco embarquent en même temps malgré une séparation limitée qui permet un accès plus rapide à l’avion.
Le premier contact visuel avec la cabine est plutôt agréable. La colorimétrie a été soignée avec un mélange réussi d’orange et de gris perle. La configuration en 2-4-2 rappelle celle de l’arrière, même si de nombreux détails donnent le ton de la cabine comme un accoudoir central élargi qui permet à deux passagers de ne pas se gêner, un repose-tête réglable en hauteur, un espace de rangement pour les bouteilles d’eau, sans oublier dans les accoudoirs la tablette utilisée pour le repas ou les périodes de travail. Le menu est placé dans la pochette face à soi et résume l’offre de la compagnie en matière de boissons et de repas.
Le siège dispose également d’une extension qui se termine par des repose pieds intégrés au siège avant. L’inclinaison du dossier a également été retravaillée : de 15 cm pour l’éco, il passe à 20 cm pour la premium éco. L’espace entre les sièges atteint 96,5 cm, ce qui permet de s’extraire des fauteuils centraux sans trop pénaliser ses voisins. Enfin notons la présence d'une prise électrique, de deux prises USB (dont une pour télécharger les appareils mobiles) et d’une liseuse individuelle pratique lorsque le noir se fait dans la cabine et que l’on souhaite continuer à lire ou à travailler.
Côté divertissement, Singapore Airlines a installé un écran haute résolution de 33,8 cm. Si la compagnie annonce 1600 programmes disponibles à la carte, le nombre de films récents en langue française est limité à une dizaine. Lors d’un aller-retour rapide, moins de trois jours, les cinéphiles ne trouveront peut-être pas de quoi se rassasier.
La compagnie a fait un réel effort sur le programme musical, varié et international qui va du jazz au classique via des musiques thématiques (Inde, Asie, Country…). Notons également la présence d’un casque audio de bonne qualité, à réduction de bruit, qui permet d’écouter les titres choisis dans d’excellentes conditions. Seul point noir, les écrans de publicité avant les films. Plus de 4 minutes de vidéos promotionnelles, c’est beaucoup. Une solution ? Passer en avance rapide pour les contourner.
Inutile de s’attarder sur la trousse de confort proposée. Elle est anecdotique et ne présente aucun intérêt avec son aspect extérieur en tyvek froissé qui n’est pas à la hauteur de l’image générale de la compagnie. Une paire de chaussettes et une brosse à dent. Pas de quoi s’en souvenir. Il serait plus simple de la supprimer, elle ne manquera pas aux passagers.
Enfin, lors de ce vol, malheureusement l’internet prévu à bord ne fonctionnait pas. Pas question de lire ses mails ou d’échanger des fichiers. Dommage.
Le premier contact visuel avec la cabine est plutôt agréable. La colorimétrie a été soignée avec un mélange réussi d’orange et de gris perle. La configuration en 2-4-2 rappelle celle de l’arrière, même si de nombreux détails donnent le ton de la cabine comme un accoudoir central élargi qui permet à deux passagers de ne pas se gêner, un repose-tête réglable en hauteur, un espace de rangement pour les bouteilles d’eau, sans oublier dans les accoudoirs la tablette utilisée pour le repas ou les périodes de travail. Le menu est placé dans la pochette face à soi et résume l’offre de la compagnie en matière de boissons et de repas.
Le siège dispose également d’une extension qui se termine par des repose pieds intégrés au siège avant. L’inclinaison du dossier a également été retravaillée : de 15 cm pour l’éco, il passe à 20 cm pour la premium éco. L’espace entre les sièges atteint 96,5 cm, ce qui permet de s’extraire des fauteuils centraux sans trop pénaliser ses voisins. Enfin notons la présence d'une prise électrique, de deux prises USB (dont une pour télécharger les appareils mobiles) et d’une liseuse individuelle pratique lorsque le noir se fait dans la cabine et que l’on souhaite continuer à lire ou à travailler.
Côté divertissement, Singapore Airlines a installé un écran haute résolution de 33,8 cm. Si la compagnie annonce 1600 programmes disponibles à la carte, le nombre de films récents en langue française est limité à une dizaine. Lors d’un aller-retour rapide, moins de trois jours, les cinéphiles ne trouveront peut-être pas de quoi se rassasier.
La compagnie a fait un réel effort sur le programme musical, varié et international qui va du jazz au classique via des musiques thématiques (Inde, Asie, Country…). Notons également la présence d’un casque audio de bonne qualité, à réduction de bruit, qui permet d’écouter les titres choisis dans d’excellentes conditions. Seul point noir, les écrans de publicité avant les films. Plus de 4 minutes de vidéos promotionnelles, c’est beaucoup. Une solution ? Passer en avance rapide pour les contourner.
Inutile de s’attarder sur la trousse de confort proposée. Elle est anecdotique et ne présente aucun intérêt avec son aspect extérieur en tyvek froissé qui n’est pas à la hauteur de l’image générale de la compagnie. Une paire de chaussettes et une brosse à dent. Pas de quoi s’en souvenir. Il serait plus simple de la supprimer, elle ne manquera pas aux passagers.
Enfin, lors de ce vol, malheureusement l’internet prévu à bord ne fonctionnait pas. Pas question de lire ses mails ou d’échanger des fichiers. Dommage.
Un accueil chaleureux, un menu réussi
C’est sans doute la marque de fabrique de la compagnie : un sens extrême de l’accueil, mélange de sourires et de petites attentions qui rendent le voyage agréable. Champagne ou jus d’orange pour souhaiter la bienvenue aux passagers, choix varié d’apéritifs avec ou sans alcool sans oublier une présence discrète pendant tout le vol, que ce soit pour les snacks, l’eau ou le jus d’orange.
Au moment du repas, pas d’assiette individuelle, comme en éco tout est placé sur le plateau. Seules les boissons sont servies à part. Le menu fourni est en anglais et en français. Pour le déjeuner, si l’entrée et le dessert sont imposés, le passager a le choix entre trois plats : des crevettes poêlées (ce sera mon choix), un poulet sauce « chasseur » et un poisson frit à la sauce aigre douce. En entrée, une chiffonnade de poulet rôti et taboulé sauce aux herbes… En dessert, une glace Haagen-Dazs. Le tout sera accompagné de petits pains servis à volonté. La carte des vins est simplifiée avec un chardonnay blanc et un riesling. Côté vin rouge, on trouvera un Syrah et un cabernet sauvignon.
Avis aux gastronomes, la compagnie propose à ses passagers l'option "Book the Cook "qui permet de réserver gratuitement un plat gastronomique parmi 8 choix en Premium Eco et 15 en Business jusqu'à 48 heures avant le vol.
Au moment du repas, pas d’assiette individuelle, comme en éco tout est placé sur le plateau. Seules les boissons sont servies à part. Le menu fourni est en anglais et en français. Pour le déjeuner, si l’entrée et le dessert sont imposés, le passager a le choix entre trois plats : des crevettes poêlées (ce sera mon choix), un poulet sauce « chasseur » et un poisson frit à la sauce aigre douce. En entrée, une chiffonnade de poulet rôti et taboulé sauce aux herbes… En dessert, une glace Haagen-Dazs. Le tout sera accompagné de petits pains servis à volonté. La carte des vins est simplifiée avec un chardonnay blanc et un riesling. Côté vin rouge, on trouvera un Syrah et un cabernet sauvignon.
Avis aux gastronomes, la compagnie propose à ses passagers l'option "Book the Cook "qui permet de réserver gratuitement un plat gastronomique parmi 8 choix en Premium Eco et 15 en Business jusqu'à 48 heures avant le vol.
Une arrivée en douceur
Le petit déjeuner servi 2h30 avant l’arrivée à Singapour. Des fruits frais cohabitent avec, au choix, une crêpe poire au chocolat, des nouilles aux œufs sautées et une quiche au bacon. Le tout accompagné de croissants et arrosé de café ou de thé. Pas d’expresso disponible. Notons que les viennoiseries sont comme le pain un peu sèches, réchauffage oblige.
Le débarquement des passagers à Singapour se fait rapidement. Moins de 10 minutes pour quitter l’avion et un passage plus que rapide des formalités d’immigration. Le document à remplir est fourni dès le comptoir d’embarquement à CDG et proposé à nouveau une heure avant l’atterrissage.
N'allez pas lire entre les lignes ce qui n'existe pas. Nous sommes avant tout dans une classe éco améliorée. Le vol vers Singapour au départ de Paris se faisant en grande partie de jour (décollage à 11 heures), la Premium reste relativement confortable. Les petits avantages énumérés facilitent le vol... C'est une classe éco, bien améliorée.
Le débarquement des passagers à Singapour se fait rapidement. Moins de 10 minutes pour quitter l’avion et un passage plus que rapide des formalités d’immigration. Le document à remplir est fourni dès le comptoir d’embarquement à CDG et proposé à nouveau une heure avant l’atterrissage.
N'allez pas lire entre les lignes ce qui n'existe pas. Nous sommes avant tout dans une classe éco améliorée. Le vol vers Singapour au départ de Paris se faisant en grande partie de jour (décollage à 11 heures), la Premium reste relativement confortable. Les petits avantages énumérés facilitent le vol... C'est une classe éco, bien améliorée.
Un retour en business… Un autre monde
Vous comprendrez mieux notre mise en garde à l’ouverture de cet article, tant il est facile de faire une comparaison entre les deux produits. Mais pour la business, il faudra débourser à minima 3786 € l’A/R, soit le double de la Premium. Et au final? Incontestablement, pour de très courts séjours, la solution premium/business se révèle avantageuse car globalement l’économie peut atteindre près de 720 €. Ce n’est pas négligeable.
En matière de classe avant, Singapore airlines ne possède pas un produit des plus récents mais elle dispose d’un atout inégalé à ce jour : la largeur du siège ! On pourrait presque tenir assis à deux. Et bizarrement, pour éviter de froisser les passagers asiatiques de petite taille, la compagnie a ajouté des coussins pour réduire cette sensation de grandeur. Dire qu’on est bien installé est un euphémisme même s’il faut se lever pour installer le lit, proposé avec un sur-matelas posé sur le siège et une couverture assez chaude et large.
Mais un vol en business débute par le salon. A Changi, il est situé en plein centre du terminal international. Malgré sa vaste taille, il lui arrive d’être surchargé en période forte affluence. Singapore travaille à la création d’un nouvel, espace qui sera situé dans le nouveau terminal de l’aéroport. Il n’y a pas grand-chose à dire de ce salon. Un coin repas isolé permet de diner avant d’embarquer. La cuisine est fortement asiatique et seuls quelques sandwichs permettent de renouer avec des goûts plus européens. La place consacrée aux boissons est correcte avec des sodas divers et variés, de l’eau et des alcools classiques. Les fauteuils ne disposent pas tous d’une prise électrique mais se révèlent confortables si l’on doit y rester plusieurs heures. Petit détail, on trouvera le Monde et le Figaro du jour dans les racks à magazine, principalement complétés par des titres anglophones ou asiatiques.
Les business class sont invités à embarquer au dernier moment. L’accès à la porte et l’arrivée dans l’avion ne demandent qu’une petite dizaine de minutes. On retrouve à nouveau ce sens de l’accueil, champagne et boissons fraiches pour les passagers, distribution de journaux et magazines français, prise en charge des vestes et manteaux... Un vol de nuit (le départ se fait à 0h10) est fait pour dormir. 14 heures dans la cabine, autant en profiter pour se reposer. Il y a donc deux grandes périodes, le diner et le petit déjeuner. Une grande partie des voyageurs ayant diné au salon, moins de 40 % des passagers feront l’option du repas complet.
Pour le diner, la compagnie met les petits plats dans les grands. Outre le fait que l’on peut disposer d’un menu express pour les adeptes de l’oreiller rapide, la variété des plats proposés est à la hauteur de la cabine : écrevisses en entrée, entrecôte grillée, poulet, soupe de crevettes, bavarois, fromages et fruits le tout accompagné d’une variété de petits pains. Notons que si l’on devait désigner le champion de la créativité en matière de salière et poivrière, la compagnie serait en très bonne position, tant le design sphérique est réussi.
Côté boissons, la carte des vins est riche. Un chablis grand cru 2012 cohabite avec un chianti de 2010 ou un syrah du Chili. Le champagne est un Taittinger. Trois œnologues travaillent tout au long de l’année à la sélection des vins et alcools servis à bord de la compagnie.
Même variété pour le petit déjeuner, où l’on retrouve les charmes de l’expresso, et qui propose deux types distincts : l’européen (avec saumon et jambon), l’asiatique avec un choix de dim sum et une version simplifiée autour de cornflakes, de fruits et de yaourts.
Pour les divertissements, on retrouve le même programme que celui détaillé en Premium. Mais force est de constater que bien des écrans restent éteints pendant le vol.
Que dire de plus sur cette classe affaires ? Qu’on y est bien, que le service est impeccable et que le temps passe vite pour qui sait profiter du lit. Que du classique !
Globalement face au toujours plus de la concurrence, Singapore Airlines poursuit tranquillement son chemin. Cela va-t-il suffire à affronter les défis de demain ? Certainement pas et la compagnie le sait. Dans ses cartons, une nouvelle business, de nouveaux salons et des services aux voyageurs renforcés. Autant de promesses attendues pour les trois prochaines années.
Test réalisé par Marcel Lévy du 12 au 14 février 2016
En matière de classe avant, Singapore airlines ne possède pas un produit des plus récents mais elle dispose d’un atout inégalé à ce jour : la largeur du siège ! On pourrait presque tenir assis à deux. Et bizarrement, pour éviter de froisser les passagers asiatiques de petite taille, la compagnie a ajouté des coussins pour réduire cette sensation de grandeur. Dire qu’on est bien installé est un euphémisme même s’il faut se lever pour installer le lit, proposé avec un sur-matelas posé sur le siège et une couverture assez chaude et large.
Mais un vol en business débute par le salon. A Changi, il est situé en plein centre du terminal international. Malgré sa vaste taille, il lui arrive d’être surchargé en période forte affluence. Singapore travaille à la création d’un nouvel, espace qui sera situé dans le nouveau terminal de l’aéroport. Il n’y a pas grand-chose à dire de ce salon. Un coin repas isolé permet de diner avant d’embarquer. La cuisine est fortement asiatique et seuls quelques sandwichs permettent de renouer avec des goûts plus européens. La place consacrée aux boissons est correcte avec des sodas divers et variés, de l’eau et des alcools classiques. Les fauteuils ne disposent pas tous d’une prise électrique mais se révèlent confortables si l’on doit y rester plusieurs heures. Petit détail, on trouvera le Monde et le Figaro du jour dans les racks à magazine, principalement complétés par des titres anglophones ou asiatiques.
Les business class sont invités à embarquer au dernier moment. L’accès à la porte et l’arrivée dans l’avion ne demandent qu’une petite dizaine de minutes. On retrouve à nouveau ce sens de l’accueil, champagne et boissons fraiches pour les passagers, distribution de journaux et magazines français, prise en charge des vestes et manteaux... Un vol de nuit (le départ se fait à 0h10) est fait pour dormir. 14 heures dans la cabine, autant en profiter pour se reposer. Il y a donc deux grandes périodes, le diner et le petit déjeuner. Une grande partie des voyageurs ayant diné au salon, moins de 40 % des passagers feront l’option du repas complet.
Pour le diner, la compagnie met les petits plats dans les grands. Outre le fait que l’on peut disposer d’un menu express pour les adeptes de l’oreiller rapide, la variété des plats proposés est à la hauteur de la cabine : écrevisses en entrée, entrecôte grillée, poulet, soupe de crevettes, bavarois, fromages et fruits le tout accompagné d’une variété de petits pains. Notons que si l’on devait désigner le champion de la créativité en matière de salière et poivrière, la compagnie serait en très bonne position, tant le design sphérique est réussi.
Côté boissons, la carte des vins est riche. Un chablis grand cru 2012 cohabite avec un chianti de 2010 ou un syrah du Chili. Le champagne est un Taittinger. Trois œnologues travaillent tout au long de l’année à la sélection des vins et alcools servis à bord de la compagnie.
Même variété pour le petit déjeuner, où l’on retrouve les charmes de l’expresso, et qui propose deux types distincts : l’européen (avec saumon et jambon), l’asiatique avec un choix de dim sum et une version simplifiée autour de cornflakes, de fruits et de yaourts.
Pour les divertissements, on retrouve le même programme que celui détaillé en Premium. Mais force est de constater que bien des écrans restent éteints pendant le vol.
Que dire de plus sur cette classe affaires ? Qu’on y est bien, que le service est impeccable et que le temps passe vite pour qui sait profiter du lit. Que du classique !
Globalement face au toujours plus de la concurrence, Singapore Airlines poursuit tranquillement son chemin. Cela va-t-il suffire à affronter les défis de demain ? Certainement pas et la compagnie le sait. Dans ses cartons, une nouvelle business, de nouveaux salons et des services aux voyageurs renforcés. Autant de promesses attendues pour les trois prochaines années.
Test réalisé par Marcel Lévy du 12 au 14 février 2016