La Business Travel Coalition renvoie les compagnies du Golfe et les américaines dos à dos

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Le rapport sur le financement des compagnies du Golfe commandité par American, Delta et United assuraient que leurs concurrentes des Émirats avaient reçu 42 milliards de dollars de subventions en 10 ans. Avec ces chiffres, la question de la renégociation de l'open skies a fait son apparition. Mais pour l'association Business Travel Coalition, les transporteurs américains font preuve d’hypocrisie. Ils ont également reçu des aides importantes : 155 milliards de dollars entre 1919 et 1998.

Les compagnies aériennes américaines ont marqué un point avec leur rapport sur les aides reçues par les transporteurs du Golfe. Le département américain a ouvert une enquête publique sur le financement de ces entreprises de plus en plus présentes dans le ciel d'outre-Atlantique. Mais avant que l'Open Skies ne soit remis en question, l'association représentant les travel managers d'outre-Atlantique, Business Travel Coalition (BTC), tient à rappeler que les compagnies américaines ont aussi profité de nombreux avantages financiers dans leur pays! Selon un rapport du Congrès, révélé par Wikileaks en 2009, les USA ont versé plus de 155 milliards de dollars aux compagnies aériennes américaines entre 1918 et 1999. Ces sommes ont pris la forme de subventions fédérales pour desservir des marchés périphériques, des garanties de prêts pour acheter des avions ou encore des investissements dans les infrastructures aéroportuaires et du contrôle aérien.

L'organisation ajoute que Delta, American et United continuent à profiter d'aides variées comme par exemple des frais des procédures de faillite moins importants. Les sommes versées au cours de ces 20 dernières années se compteraient ainsi en milliards également. La Business Travel Coalition estime donc que les 3 grandes entreprises américaines font preuve d’hypocrisie. L'organisation assure également au gouvernement des USA que répondre favorable à l'appel de Delta, United et American, ne serait profitable que pour elles et non pour les consommateurs.