Le Bleisure n’a pas progressé depuis 2011

73

Depuis plusieurs années, le Bleisure est l'objet de nombreuses discussions et réflexions dans le secteur du business travel. Pourtant, une analyse de CWT Solutions Group sur 29 millions de voyages d'affaires montre que la quantité des séjours mixant loisir et affaires est restée inchangée sur les cinq dernières années.

Selon l'analyse de CWT Solutions Group, 20% des voyageurs d'affaires effectuent des déplacements Bleisure chaque année, un taux inchangé depuis 2011. Dans près de la moitié des missions mixant plaisir et affaires, les jours de loisirs personnels se produisent à la fin du voyage. Dans 34% des cas, les moments Leisure ont lieu au début du déplacement. Et pour les 20% restants, les collaborateurs profitent des deux extrémités du voyage.

Catalin Ciobanu de CWT Solutions Group indique «On parle de plus en plus du concept de voyageurs intégrant des jours de loisirs à leurs voyages d'affaires - ou "Bleisure" - il est donc surprenant de voir qu'il n'y a pas eu d'augmentation réelle du "Bleisure" récemment. Nous observons que les voyageurs "Bleisure" ont tendance à effectuer un ou deux voyages "Bleisure" chaque année, quel que soit leur segment démographique ou leur fréquence de voyage».

Les femmes et les jeunes plus attirés par le Bleisure
Autre découverte de l'étude : les femmes sont plus nombreuses que les hommes à mélanger Business et Loisir (8,5% contre 6,8%). Les plus jeunes collaborateurs sont également beaucoup plus susceptibles d'ajouter quelques jours à leurs déplacements professionnels afin de faire du tourisme. CWT estime «Ces deux tendances sont expliquées par un volume de voyage d'affaires plus réduit dans chacun de ces deux segments : celui des femmes et celui des jeunes». D'ailleurs, les voyageurs d'affaires les plus fréquents ne sont pas vraiment des adeptes des séjours Bleisure. Moins de 5% d'entre eux s'offrent une pause plaisir pendant une mission.

Les destinations lointaines donnent des envies de Bleisure
La distance a également un impact majeur : plus le vol est long, plus la probabilité d'un séjour mixant loisir et affaires est importante. L'attractivité «Bleisure» d'une destination dépend de la ville d'origine. Par exemple, la route de San Francisco à Londres a un taux «Bleisure» de 23%, par rapport à Paris-Londres, avec un taux de seulement 2%.