Les franchisés Accor en auraient-ils ras le bol ?

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Difficile de parler de grogne profonde mais les franchisés du groupe Accor, ils sont 280 en France, regrettent le départ de Denis Hennequin et déplorent les changements répétés de direction. Ils le font savoir officiellement et demandent que les décisions opérationnelles mises en œuvre ces derniers mois soient poursuivies.

Les franchisés Accor en auraient-ils ras le bol ?
Avec 58 % du parc hôtelier et 1,4 milliard d’euros de chiffre d’affaires, les 280 propriétaires franchisés du groupe Accor (FFA) en France ne veulent pas être les laissés pour compte des décisions qui se jouent aujourd'hui au sein du groupe. Ils saluent la politique de Dennis Hennequin qui, pour eux, "reposait notamment sur le développement de la franchise, la redynamisation des marques, et la mobilisation de moyens financiers considérables pour lutter contre les OTAs". Et de poursuivre "Denis Hennequin avait non seulement convaincu les franchisés de la pertinence de sa stratégie, mais également noué avec eux une relation de confiance reposant sur un dialogue permanent et constructif". Face à une conjoncture difficile, les franchisés ne veulent pas qu'une nouvelle stratégie vienne effacer celle mise en place depuis 5 ans. S'ils reconnaissent que le transfert de la Direction générale à Yann Caillère est une décision rassurante, ils veulent " rappeler au Conseil d’Administration du groupe Accor et plus particulièrement à Eurazeo et Colony Capital que les franchisés sont des partenaires s’inscrivant dans la durée (les contrats durant en moyenne 12 ans) et qu’il attendent par conséquent du Groupe la même constance afin de pouvoir, enfin, évoluer dans une relation stable". Et de conclure "Accor et ses franchisés restent forts d’une relation extraordinaire nouée avec Paul Dubrule et Gérard Pélisson tout au long de leur histoire. La FFA souhaite ardemment que le Groupe puisse à nouveau s’appuyer sur un socle de confiance aussi solide".