Les travel managers suisses sont moins optimistes que leurs collègues européens

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En février dernier, la nouvelle étude d'AirPlus révélait que les travel managers français étaient assez optimistes pour la croissance des déplacements professionnels en 2015. Les professionnels helvétiques sont légèrement moins optimistes.

Comme les acheteurs français, les travel managers suisses sont un peu moins optimistes que l'ensemble des gestionnaires de voyages de l'étude d'Air Plus. Au niveau mondial, 35% des professionnels tablent sur une hausse du nombre de déplacements professionnels en déplacement, ils ne sont que 29% à partager cet opinion en Suisse. «L’augmentation du nombre de voyages que prévoient les gestionnaires de voyages suisses explique certes en partie la hausse des frais, mais pas en totalité. L’adoption de taux de change moins avantageux pour les voyageurs ainsi que des prix en augmentation devraient constituer d’autres raisons. Car, par rapport à d’autres autres villes européennes, les tarifs des hôtels à Zurich et à Genève n’ont cessé d’augmenter ces dernières année», explique Zurich AirPlus International.

En revanche, les Suisses sont assez d'accord avec leurs collègues concernant l'augmentation des prix des voyages d'affaires en 2015. Ils sont 44% à pronostiquer une telle hausse (contre 34% en 2014). Au niveau mondial, ils sont 45%, la valeur la plus élevée depuis sept ans.

En ce qui concerne la répartition des frais, 49% des gestionnaires suisses de voyages estiment que les dépenses pour les vols vont grimper (46% au niveau mondial). Les tarifs hôteliers devraient augmenter pour 34% des travel managers suisses (44%). 26% tablent sur une hausse des prix pour les réunions et conférences (26% mondial), 23% pour les voitures de location (25%) et 20% pour le chemin de fer (24%). Pour les gestionnaires de voyages suisses, la question des coûts représentera le défi le plus important en 2015.

Le cas particulier de la Suisse
AirPlus explique que «L’économie suisse demeure florissante et, d’après les prévisions du gouvernement, il faut s’attendre à nouveau à une croissance pour 2015». Elle s'étonne donc: «Dans ce contexte, il est surprenant que seuls 14 % des personnes interrogées estiment que le développement économique a un effet positif sur les voyages d’affaires au sein de leur entreprise. Après tout, la Suisse est l’une des rares nations industrielles dans le monde à pouvoir présenter pour ces dernières années une croissance continuelle sur le plan financier et économique».

Il y a tout de même des paradoxes: «C’est peut-être la légendaire discrétion suisse qui explique que 26% considèrent même que le développement économique a un effet négatif sur le secteur des voyages d’affaires. Mais la raison de ces prévisions prudentes devrait plutôt résider dans le fait que si la Suisse obtient de bons résultats, ses voisins européens doivent affronter sur le plan économique de sérieux vents contraires. Cette vulnérabilité met en péril les exportations, ce qui est de nature à porter atteinte une fois encore au secteur des voyages».

Les entreprises suisses voyagent peu dans les régions en crise
67% des Suisses indiquent qu’ils n’effectuent pas de voyages dans les régions à risque - de ce fait, la Suisse se situe au-dessus aussi bien de la moyenne mondiale que de la moyenne observée en Europe occidentale (62%). Dans le monde, 59% des personnes interrogées indiquent certes qu’elles n’effectuent aucun de leurs voyages dans des régions à haut risque, mais une importante minorité de 34% (29% en Suisse) affirme cependant qu’elle effectue certains de ses voyages dans des destinations de ce type.