Stabilité pour le voyage d’affaires en 2013, selon Advito

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Que réserve 2013 aux voyageurs d’affaires et leurs travel managers ? Selon l’étude Industry Forecast 2013 d’Advito (BCD Travel), à peu près la même chose qu’en 2012. En effet, pour le consultant expert en matière des déplacements Corporate, la demande pour les voyages d’affaires restera stable. Les prix du transport et du logement évolueront peu en Europe. Par contre les tarifs hôteliers pourraient augmenter de 10 % en moyenne en Afrique du Sud, au Moyen-Orient et en Australie.

Stabilité pour le voyage d'affaires en 2013, selon Advito
Advito fonde ses prévisions entre autres sur les analyses du FMI qui a déclaré, lors de son dernier rapport, une croissance attendue de l’économie européenne de 0,3 à 0,2 %. «La demande pour les voyages d’affaires est directement liée à la situation économique, et tant que celle-ci reste incertaine, les responsables de voyages d’affaires attendront et n’alloueront pas de budgets supplémentaires à l’organisation de déplacements professionnels», explique la division indépendante de BCD Travel.

Hausse moyenne de 2 % des billets d’avion en Europe
Bien que la demande pour les billets d’avion diminue, les capacités aériennes continuent à augmenter, surtout au Moyen-Orient où les transporteurs renforcent clairement leur position concurrentielle en se développant et en accroissant leur flotte. Les prix du pétrole demeurant stables, des hausses significatives du prix des billets d’avion en 2013 ne sont - pour le moment- pas prévues. «Advito met toutefois en garde les voyageurs contre les taux d’occupation très élevés à bord des avions. De plus, les travel managers et les voyageurs d’affaires doivent tenir compte du fait que les compagnies aériennes d’Amérique du Nord et européennes, à l’instar des transporteurs low cost, vont poursuivre leurs politiques de suppléments, notamment pour les bagages en soute et les paiements par carte de crédit», précise l’étude.
Elle table ainsi sur une hausse des prix de 2 % en Europe aussi bien sur le secteur international que régional et sur la gamme Business. Les prix de la classe économique domestique va grimper légèrement plus (+ 3 %).
En Amérique du Nord, les tarifs aériens augmenteront de 3 %. L’Eco des lignes intérieures devraient également connaître une augmentation plus importante que le reste de la grille tarifaire avec une hausse de 5 %. L’Asie et le Moyen Orient verront apparaître des hausses similaires allant de 4 % à 5%. Les augmentations les plus importantes devraient être observées en Amérique Latine avec des vols internationaux et des vols domestiques business 6 % plus chers. Encore une fois, c’est la gamme économique régionale qui grimpera le plus avec 7 %.

Légère hausse sur les nuitées européennes
Les prévisions en termes de nuitées d’hôtel restent inchangées : une légère hausse des prix, qui restent au plus bas en Europe avec une fourchette entre 2 et 4 %. Mais cette évolution varie d’un pays à l’autre. Advito prévoit une hausse des prix entre 4 et 6 % pour la Turquie et entre 4 et 5 % sur la France. Pour le Royaume-Uni, la Belgique, l’Autriche, les Pays-Bas, l’Irlande et la République Tchèque, l’étude estime l'augmentation entre 2 et 3 %. La hausse ne devrait pas dépasser 1 % au Danemark, Italie, Finlande ou encore au Portugal.
Les nuitées grimperont plus rapidement dans le reste du monde. Encore une fois, les hausses seront les plus importantes en Amérique latine (entre 8 % et 14 %) suivie par le Sud-Ouest Pacifique (9 % et 10 %) et le Moyen Orient (entre 5 et 10 %). Il faudra débourser entre 6 et 7 % de plus pour une nuitée en Amérique du Nord et entre 5 et 8 % en Asie. Sur le continent africain, l'augmentation sera comprise entre 3 et 5 %

Définir une politique Mice pour faire des économies
La demande pour les réunions demeure élevée en 2013. En outre, Advito constate une tendance à la consolidation des réunions et des voyages d’affaires. «Comme pour les voyages d’affaires, les entreprises cherchent à réduire les coûts et à organiser leurs réunions de manière plus efficace. La tâche est toutefois ardue: la plupart des entreprises ne semblent pas connaître avec exactitude les coûts engendrés par l’organisation de réunions. Tout comme pour les voyages d’affaires, les spécialistes poussent activement à l’introduction d’une politique de gestion des réunions au sein des entreprises ; dans un but financier, mais aussi pour améliorer la sécurité des participants», conclut l’étude.