Trois mois de prison avec sursis pour avoir empêché un décollage

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Pierre-Emmanuel Neurohr, ancien salarié de Greenpeace, s’était introduit sur les pistes de Roissy par deux fois les 6 et 8 juin 2012 pour protester contre la «destruction du climat» par les transports aériens, bloquant ainsi le trafic des avions. Le tribunal correctionnel de Bobigny l’a condamné à trois mois de prison avec sursis le 2 juillet 2012 pour «entrave à la navigation aérienne», «dégradation» et «intrusion dans une zone protégée».

Trois mois de prison avec sursis pour avoir empêché un décollage
Pierre-Emmanuel Neurohr était parvenu sur les pistes de l’aéroport de Roissy en découpant la clôture de la plate-forme. Une fois sur le tarmac, il a empêché un Airbus A320 de décoller en se mettant devant lui. Arrêté par la police, il a récidivé deux jours plus tard malgré l’interdiction de se rendre sur la plate-forme qu’il avait reçue lorsqu’il avait été relâché sous contrôle judiciaire. Pour se justifier, l’écologiste a déclaré au tribunal correctionnel de Bobigny «Il faut interdire la machine avion», ajoutant qu'il n'y avait «rien de plus polluant». «Avec le problème du changement climatique, ce que je dis aujourd'hui va devenir demain une évidence pour beaucoup» a-t-il affirmé. Le président de la 14e chambre du tribunal lui a rappelé alors que «C'est au parlement de changer les lois» et que son action était contraire à celles-ci. La cour l’a condamné donc à 3 mois de prison avec sursis et à 1000 € d’amende.