En France, le pass sanitaire parti pour être réservé aux voyages et à l’événementiel

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Peu probable qu’un certificat sanitaire soit demandé, dans l’Hexagone, pour accéder aux cafés, restaurants et autres salles de spectacles. Le gouvernement réfléchit maintenant à l’instauration d’un simple QR Code pour accéder aux lieux publics.

La France ne suivra probablement pas l’exemple israélien et son « passeport vert ». Et pas davantage l’ensemble des recommandations de Thierry Breton, le commissaire européen au Marché intérieur. Avec la réouverture des cafés, restaurants, théâtres et autres salles de sports, le gouvernement français n’entend pas conditionner leur accès à une vaccination. Il ne souhaite pas davantage demander aux plus jeunes – lesquels ne pourront pas se faire vacciner avant plusieurs mois – de se faire tester tous les quatre matins.

Devant le Sénat ce jeudi 1er avril, Olivier Véran, le ministre de la Santé, a réaffirmé son souhait que ces lieux soient « rouverts pour tous ». Le plus probable est désormais la présentation d’un simple QR Code à l’entrée, via un document papier ou l’application TousAntiCovid. Cette démarche viserait uniquement à prévenir s’il s’avère qu’on a été cas contacts dans ces endroits. D’après FranceInfo, la question se poserait de savoir s’il faut rendre ce QR Code obligatoire ou non.

La France soutient en revanche l’initiative européenne de certificat sanitaire lorsqu’il vise à faciliter les voyage en Europe, et au-delà dans le cadre d’accords avec les pays de destination. « Si le vaccin n’est pas obligatoire, le pass sanitaire sera sans doute obligatoire pour circuler ! » avait avancé ces jours-ci Clément Beaune, le secrétaire d’État chargé des Affaires européennes. Ceux qui ne sernaiet pas vaccinés – et notamment les plus jeunes – ou ne seraient pas guéris du Covid devraient alors réaliser des tests PCR, visibles sur le pass sanitaire, pour pouvoir voyager à l’étranger.

Les professionnels du MICE sont également favorables au pass sanitaire, un outil supplémentaire pour rassurer et soutenir la reprise de la filière. Les acteurs du tourisme d’affaires rappellent qu’ils ont l’expertise nécessaire pour accompagner dans la mise en place de protocoles stricts, contrôlés et audité, qu’il s’agisse d’assurer une traçabilité des participants, de vérifier leur immunité au Covid-19, de prendre les mesures barrières nécessaires ou de mettre en place une densité graduée dans les espaces de réception. Le passeport sanitaire européen est-il le sésame ou peut-on imaginer que soit mis en place un outil propre à l’événementiel ?

Le débat pourrait bien se focaliser dans les prochaines semaines sur la question des données personnelles. Il s’agit en effet de garantir que les informations sur le certificat sanitaire ne servent qu’à informer sur son état de santé vis-à-vis du Covid-19, et ne peuvent pas être consultés par des tiers et exploitées dans un autre cadre. Pour ce faire, ce « passeport vert » pourrait s’appuyer sur la technologie blockchain et la cryptographie «Self sovereign identity», laquelle donne à chaque individu le contrôle total de ses données personnelles.