Le SNPL réclame des États généraux du secteur Aérien

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La Cour des comptes a présenté le 12 octobre 2016, à la demande de la commission des finances du Sénat, un rapport sur la compétitivité du transport aérien français. Elle a ainsi taclé la taxe Chirac et l'absence de stratégie nationale. Cette analyse est soutenue par le SNPL, qui réclame en outre des États généraux du secteur Aérien, et la Fédération Nationale de l'Aviation Marchande (FNAM).

Le rapport de la Cour des comptes sur le rôle de l'État dans la compétitivité du transport aérien pointe du doigt l'absence de stratégie gouvernementale, malgré de nombreux travaux réalisés sur le sujet. Le SNPL est bien d'accord avec cette vision et ajoute qu'il attend "en conséquence que des décisions soient prises lors des débats budgétaires de cet automne pour donner une suite opérationnelle concrète aux recommandations formulées depuis de nombreuses années".

Le syndicat souligne que "Cette absence de stratégie nationale pour le transport aérien, dénoncée depuis de nombreuses années par le SNPL France ALPA, est clairement identifiée par les juges des Comptes lesquels rappellent qu’à l’inverse, d’autres pays comme l’Allemagne, se sont dotés d’une politique structurée et ambitieuse".
 
Érick Derivry, Président du SNPL France ALPA conclut ainsi: "Sur la base de ce constat clair, le SNPL réitère sa demande de convoquer des États généraux du Transport Aérien, associant l’ensemble des parties prenantes (État, Parlement, entreprises, organisations syndicales et patronales) et visant l’adoption d’une stratégie nationale de compétitivité pour le transport aérien, inexistante à ce jour".

De son côté, la Fédération nationale de l'aviation marchande (Fnam) "déplore la folie des taxes de la puissance publique que relève la Cour des comptes", mais "reste perplexe sur les remèdes proposés qui ne sont pas à la hauteur des enjeux économiques et d'emplois". Elle regrette en particulier que "les charges aéronautiques, la taxe de solidarité, les coûts de sûreté, la concurrence déloyale des pays du Golfe ne soient pas remis en cause mais simplement actés, et laissent penser à un renoncement de l'action publique".

Concernant la sûreté, par exemple, la Fnam note qu'aux Etats-Unis, "environ 50% des coûts sont assumés par l'État américain", alors que la totalité est supportée en France "par les compagnies aériennes et leurs clients". Elle demande de "baisser immédiatement les taxes et redevances qui pèsent sur les opérateurs basés en France", une piste que le rapport de la Cour des comptes n'aborde pas.