Baromètre « Meetings & Events » 2023 : Montée en gamme et séminaires au vert

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Baromètre
Christophe Roth (EPSA), Delphine Brousset (UNIMEV), Pierre Anquetil (Kactus), Cécile Benoit-Cattin (Accor) et Arnaud Katz (Kactus) lors de la présentation du Baromètre "Meetings & Events".

Alors que le salon IFTM offre pour la première fois un espace dédié au MICE, Kactus a profité de l'occasion pour présenter son premier Baromètre "Meetings & Events"

La fusion, en avril 23, de Kactus et de BirdOffice a enfanté d'un acteur MICE français important dans un marché à l'offre particulièrement atomisée. Et Arnaud Katz, CEO de la nouvelle entité, entend assumer ses responsabilités d'acteur majeur de son industrie. C'est dans cet esprit que Kactus vient de révéler son premier Baromètre "Meetings & Events".

La taille de l'entreprise, son nombre de clients a atteint la dimension critique, qui rend signifiant le traitement de ses données et son extrapolation au reste du marché. EPSA (qui réalise chaque année son Baromètre du Voyage d'Affaires) ne s'y est pas trompé, et a mis sa patte méthodologique à l'enquête.

Au total, une trentaine de pages, enrichies des témoignages et analyses de l'UNIMEV ou encore d'Accor, compilant données et graphiques sur la décomposition du budget événementiel des entreprises, l'analyse des usages par type d’événement, les tendances par région, et l'évolution des prix par type de besoin. En voici les principaux enseignements...

Un dynamisme porté par une montée en gamme

On constate une montée en gamme de toute la chaîne de valeur et l’émergence de nouvelles offres “clés en main” et des prestations haut de gamme et forfaits “all-inclusive” pour les clients. 

Plus exigeantes sur la qualité des prestations requises, les entreprises comparent également davantage les devis. Selon l’étude, elles en sollicitent en moyenne 3, avec un écart pouvant aller du simple au double. Si cela peut s’expliquer par une certaine méconnaissance du client sur les prix du marché, conduisant à des estimations budgétaires irréalistes, elle est aussi révélatrice des attentes des entreprises ayant évolué depuis la crise sanitaire.

La résilience du secteur face à la montée des prix

Si la montée en gamme des prestations a eu un impact sur l’augmentation des prix, cette hausse intervient également dans un contexte de forte inflation. Lorsqu’on s’attarde sur les prix par participants, pour les soirées d’entreprise, on constate une hausse de 27% en trois ans pour atteindre 99€ en 2022 contre 78€ en 2019. Le séminaire résidentiel est quant à lui passé de 326€ en 2019 à 368€ en 2022 (+13%).

Sur la même période, le prix des salles pour les journées d’études dans Paris a subi une hausse de 9% contre +23% en région. En ce qui concerne le séminaire résidentiel, et toujours sur la même période, on constate une forte inflation sur le prix des salles +20% à Paris contre +33% pour la région. La nourriture enregistre elle une hausse de 7% à Paris contre 63% en région. Hors de la capitale, l’hébergement connaît une hausse de 11% tandis que l’on observe une diminution de 3% dans Paris.

Malgré une une hausse des prix généralisée, le volume par type d'événements organisés reflète une forme de stabilité́ générale entre 2019 et 2022. La partie Small Meeting des entreprises (ateliers de travail, réunions d'équipes, comités de direction, etc…), représente près des 2⁄3 des événements organisés tandis que les soirées d'entreprises, associées au caractère festif, constituent 10 % des volumes depuis 2019. À noter que le séminaire résidentiel prend une proportion de plus en plus significative pour arriver à 26% en 2022. Tendance qui se confirme au premier semestre 2023 (29%).

Séminaires verts : les régions plébiscitées

Témoin de ce phénomène, le recul de la part de marché de l’Ile-de-France au profit des régions pour les séminaires résidentiels : 53% en 2019 contre 40 % en 2022. Tendance moins flagrante mais qui se confirme néanmoins pour les journées d’études : 81 % en 2019 contre 74 % en 2022. À noter que les journées d’étude se déroulent principalement dans le 2ème, 8ème, 9ème, et le 10ème arrondissement de Paris. À eux seuls, ces 4 arrondissements représentent près de 50% du marché en nombre d’événements organisés.

Profitant de leurs atouts (situation géographique, climat, facilité d’accès en transport), certaines régions tirent particulièrement leur épingle du jeu. Les Hauts de France, la Nouvelle Aquitaine ou encore la région PACA ont notamment été prisées par les entreprises pour les séminaires résidentiels. Preuve de cet engouement régional, entre 2019 et 2022, les prix en région ont connu une augmentation notable (+19% en moyenne contre 12 % en Ile-de-France), avec des hausses significatives observées au niveau régional, notamment en Occitanie, où les prix ont augmenté de 25% pour les séminaires résidentiels ou encore les Hauts-de-France qui se distinguent en tant que région affichant les coûts les plus élevés (555€), avec des villes comme Chantilly, lieu d'accueil privilégié pour des événements haut de gamme.

Le rapport complet est téléchargeable ici